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"Les attaques contre les syndicats, ça suffit M. le Président candidat"
mardi 3 avril 2012
Le président-candidat N. Sarkozy s’en prend maintenant aux organisations syndicales.
Après des attaques violentes contre les « corps intermédiaires », dont les syndicats qui bloqueraient la France, puis des attaques contre la CGT, N. Sarkozy vient de s’en prendre violemment à la CFDT, à travers ses militants d’ArcelorMittal Florange qui ont le mauvais gout de se battre pour le maintien de leur usine en dénonçant les fausses promesses répétées du chef de l’Etat.
Faut-il encore répondre à une stratégie visant à créer une polémique par jour ?
Oui : « démocratie autoritaire" et "démagogie populiste » avait commenté le secrétaire général de la CFDT François Chérèque. « Propos dangereux pour la démocratie » vient de compléter un communiqué de presse de la confédération. On ne peut qu’être stupéfait du niveau de débat électoral qu’on veut nous imposer, loin des défis majeurs sociaux et économiques que posent la crise, et effaré par ce choix systématique du clivage, de la vindicte et de la stigmatisation de telle ou telle catégorie désignée comme bouc-émissaire des difficultés. Après les roms, les immigrés, les chômeurs qui ne veulent pas travailler, les syndicats aujourd’hui, la faute à qui demain ?
La CFDT n’est pas partisane dans cette campagne électorale, elle regroupe sur des valeurs et des pratiques syndicales au-delà des opinions politiques et ne donne jamais de consigne de vote. Mais la CFDT n’est pas neutre non plus, elle ne se laissera pas faire et combattra les dérives dangereuses pour la démocratie et la cohésion sociale.