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ML | Quand les directions se forment, la douloureuse est pour les salariés !
mercredi 29 mai 2013
Lors de la Commission Paritaire Nationale Emploi Formation du 28 mai 2013, les partenaires sociaux avaient à étudier les demandes de prise en charge financière de formations à destination des salariés. Habituellement, nous n’avons que des dossiers qui incitent peu ou prou aux débats car bien ficelés et raisonnables.
Là, nous avons eu à regarder une demande portée par l’Association Nationale des Directeur (rice) s de Missions Locales pour des journées professionnelles de formation à Pau les 20 et 21 Juin prochain.
Tout d’abord, le programme. Il est riche, dense et s’intitule « Urgence et insertion : un paradoxe »
On y aborde pèle mêle :
- Comment distinguer et comprendre les évolutions pérennes et les changements structurels ?
- Comment affirmer notre utilité sociale dans une organisation de normes, de règles, de procédures et de formalités ?
- Réfléchir demande du temps…mais demande-t-on aux Missions Locales de réfléchir ?
- Définition(s) et traitement(s) de l’urgence
- Partenariats locaux
- Fonds et allocations : politique managériale interne
- Demandes urgentes et management
- Quels changements dans les politiques sociales aujourd’hui
- Demain, quelles politiques sociales ?
Franchement, nous serions très heureux d’être invités à ce type de formation tellement elle aborde des sujets brulants dans notre secteur.
Ensuite, et là l’expression « voici la douloureuse » n’avait jamais aussi bien porté son nom, on nous annonce que la formation aura un coût par participant de 610,00€ par participant ! GLOUPS ! Nous avons demandé s’il n’y avait pas une erreur dans la virgule, n’est-ce pas 61,00€ ? Non, non c’est bien cela.
Pour bien comprendre, un calcul très simple : Prenons 200 cadres dirigeants inscrits (nombre largement atteignable), 610,00€ par tête cela donne 122 000,00€ de coût pédagogique, hors frais annexes (enfin si les repas, gracieusement inclus, mais quid de l’hostellerie et les transports) !
A titre de comparaison, pour quatre fois moins, il y a des animations régionales qui savent organiser des journées professionnelles de deux jours avec 200 à 300 salariés… Il y a donc une recette pour consommer moins !
L’ensemble des partenaires sociaux, toutes organisations confondues, de la CPNEFP a décidé de s’opposer à cette demande déraisonnable et inacceptable tant son budget est exorbitant pour une petite branche professionnelle comme la nôtre.