
Le 23 mars dernier, lors de la première négociation, le mandat des employeurs s’est trouvé trop éloigné de la revendication du Synami-CFDT qui demandait une augmentation de la valeur du point à 6,65€. Le mandat du Synesi se trouvait encore plus éloigné de la demande de l’intersyndicale CGT – FO – Solidaires. Les employeurs n’ont pas même pas indiqué leur contreproposition mais ont convenu de revenir ce 27 avril avec un nouveau mandat pour la négociation.
Le Synesi est donc revenu à la table des négociations avec les propositions suivantes :
« Comme convenu je vous confirme à l’issue de nos 2 réunions les termes de notre proposition d’accord relatif à la NAO 2022 »
Celui-ci pourra intégrer 3 dispositions :
• Passage du coefficient 255 au coefficient 265 des emplois repères de niveau A assistant technique, assistant administratif et comptable ;
• Revalorisation de 3,25 % de la valeur du point passant ainsi de 6,15€ à 6,35 € ;
• Recommandation aux structures qui en ont la capacité économique, de préférence dans le cadre du dialogue social, et selon les modalités adaptées à leur contexte, de donner plus d’ampleur à cet accord.
Cette proposition reste très éloignée de notre demande initiale. La déception est forte. Les salariés, comme nous l’avons affirmé, doivent pouvoir vivre dignement de leur travail. La rémunération est bien une affaire d’employeurs et nous considérons qu’ils ne sont pas à la hauteur des enjeux actuels, en tout cas pas pleinement.
Notre organisation syndicale majoritaire, et l’intersyndicale CGT – FO – Solidaires sont mises devant leurs responsabilités : s’engager ou non dans la signature de l’accord qui sera ouvert à la signature le 10 mai prochain lors de la prochaine CPPNI, il n’y aura pas de round supplémentaire.
Le Synami-CFDT, en instance le 4 mai, étudiera les impacts de la proposition et informera ses adhérents et les salariés de sa décision.

Le 23 mars, les employeurs nous ont présenté leur réflexion et leur travail pour une réforme de la classification. A l’issu de cette présentation, des explications et de l’échange qui en sont suivis, nous avons immédiatement réagi positivement et approuvé la méthodologie de travail proposée. Pour la séance de ce 27 avril, chacune des organisations syndicales s’étaient engagées à donner leur positionnement définitif. Les organisations syndicales CGT, FO et Solidaires ont indiqué ne pas approuver cette méthodologie. Plusieurs arguments ont été avancés. Elles sont opposées à l’individualisation des rémunérations qui serait induite par cette nouvelle façon de faire et aux critères classant. Elles étaient plutôt favorables à garder le système tel quel en l’améliorant. Pour cela, elles voulaient partir sur leurs premières propositions de l’an dernier pour travailler. Le seul toilettage du système laisse sous-entendre qu’elles trouvent la classification actuelle satisfaisante.
Nous ne nous positionnons pas sur la même ligne. Nos motivations sont suffisamment fortes pour faire bouger le système actuel qui à nos yeux n’est pas satisfaisant, ne serait-ce que pour reconnaitre des nouveaux métiers qui ne sont pas dans la classification actuelle. Notre mandat est d’ores et déjà calé sur :
• Intégrer des nouveaux emplois repères ;
• Augmenter les coefficients de base ;
• Faire reconnaitre la poly compétence ;
• Transformer des compétences métiers en compétences transférables dans des
qualifications ;
• Valoriser les parcours des élus du personnel et syndicaux.
Un simple ripolinage ne suffira pas, nous considérons que certains pans de murs de la CCN doivent être déplacés.
C’est pourquoi, le Synami-CFDT va s’engager dans ce travail et avec la méthodologie proposée...
c’est donc parti !