... PAS ENCORE ENTENDUS !
Le 23 mars dernier, à la demande du Synami-CFDT, la NAO 2022 a été ouverte par la Commission Paritaire Nationale de Négociation et d’Interprétation (CPPNI). Les organisations syndicales représentatives des salariés ont exposé leurs demandes tour à tour. Nous avons constaté à cette occasion qu’une intersyndicale CGT – Sud Solidaires – F.O s’était constituée. De son côté, elle a porté les demandes suivantes : valeur du point à 6,80€, prime de 30 euros pour les salariés en insertion utilisant leur voiture pour se rendre au travail et, application des 183 euros dit « Ségur » pour les salariés permanents ayant des métiers qui s’apparentent à ceux du médicosocial à qui cette augmentation s’adresse, ASP et Encadrants Techniques pour notre branche.
Sur les mesures catégorielles de l’intersyndicale, les employeurs ont déclaré que les 30 euros étaient inapplicables parce qu’impossibles à chiffrer en termes de volume de salariés concernés ; pour les 183€ dit « Ségur », c’est une mesure étatique pour des travailleurs sociaux, c’est donc le gouvernement qui finance.... Quant à passer la valeur du point à 6,80€, cette augmentation a été qualifiée d’irréaliste par les employeurs, au regard du modèle économique des ACI...
Le Synami-CFDT avait lui, de son côté, réclamé d’augmenter la valeur du point à 6,65€, au lieu des 6,15€ actuels. Nous avons ainsi expliqué que l’augmentation de 50 centimes de la valeur du point n’aboutirait qu’à 2,5% environ de progression nette du pouvoir d’achat au terme de l’année, étant donné l’inflation galopante. Donc les 8% d’augmentation brute de la valeur du point équivalent à 2,5% d’amélioration du pouvoir d’achat réel...si l’inflation est contenue. Cela n’a pas été contesté. Notre deuxième volonté, axée sur l’augmentation des bas salaires trop proches du SMIC a été temporisée et renvoyée à la négociation sur la nouvelle grille de classification.
Les employeurs sont conscients de la situation difficile dans laquelle se retrouvent les salariés, nous en convenons, mais ils n’ont formulé aucune contre-proposition concrète, faute de n’avoir eu qu’un mandat très en-deçà des 6,65€ réclamés de leur C.A. Nous avons immédiatement demandé et obtenu une nouvelle date de négociation pour la poursuivre vite et arriver à un accord salaire pour soulager nos collègues. Nous vivons une période extrêmement difficile, et arriver à vivre dignement de son travail, est de plus en plus compliqué !
Les partenaires sociaux se retrouveront pour un deuxième tour de négociation le 27 avril prochain. La délégation patronale devra obtenir un nouveau mandat qui, nous l’espérons, sera à la hauteur de nos exigences
Classification : Les employeurs nous ont présenté une proposition de nouvelle architecture de la classification, la CFDT s’est montrée très intéressée en première lecture. Nous reviendrons vers vous lors d’une communication spéciale à l’issue de la deuxième négociation du 27 avril 2022