Paris, mardi 1er juin 2021
Une importante négociation s’est ouverte cette année, pour notre branche professionnelle. En effet, nous devons revisiter le Titre V de notre convention collective. Le Synami-CFDT porte un projet ambitieux de refonte des emplois repères grâce à l’engagement profond et au travail immense fourni par son collectif ACI,
Trois Grands Axes de Négociation
1. S’autoriser une vision d’avenir :
Une meilleure définition des différents niveaux de chaque emploi repère ouvrira la possibilité d’une évolution. Le Synami-CFDT propose de transférer les compétences qui apparaissaient au préalable en en-tête des emplois dans chaque niveau (A, B, C, ou même un niveau supplémentaire D). Il s’agit aussi de rendre les entretiens individuels et professionnels plus intéressants et constructifs.
2. Corréler compétences et formation :
Les partenaires sociaux ont la volonté de faciliter l’accès aux formations qualifiantes et/ou diplômantes. Pour cela, définir clairement les compétences pour chaque niveau de nos emplois repères permettra de mieux répartir les fonds alloués à la formation en fonction des besoins et des de progression des salariés. Ainsi, par une analyse plus fine des compétences, il sera plus aisé, chaque année, de définir les formations qui permettront d’acquérir celles qui font défaut pour prétendre à une évolution de carrière.
3. Revaloriser les coefficients minimums conventionnels :
Revisiter le Titre V de notre convention collective c’est revenir à la volonté initiale de garder le niveau des salaires en bas de grille, supérieur de 8 à 10% au SMIC. Nos rémunérations de bas de grille se retrouvent régulièrement rattrapées et même dépassées par le SMIC qui lui est régulièrement augmenté. C’est ce qui arrive lorsque la négociation sur la revalorisation du point échoue. Les employeurs alignent les salaires sur ces minimas bien entendu, mais la volonté de l’ensemble des partenaires sociaux est de retrouver l’état d’esprit qui a prévalu à l’origine, c’est-à-dire de proposer un niveau de rémunération décent.
A l’heure actuelle, des questions restent en suspens :
- Quelle est l’enveloppe budgétaire globale prévue pour cette refonte de la classification ?
- Quelle réponse du Synesi sur nos travaux, tant sur les compétences que sur les coefficients ?
- Comment revaloriser les entretiens individuels et professionnels pour permettre aux salariés d’accéder à des formations choisies par eux et non imposées par les employeurs ?
Lors de la CPPNI de ce 26 mai 2021, le SYNESI a demandé le report de ce sujet à la prochaine commission pour étudier sérieusement nos revendications. Ils nous ont fait remarquer que le chantier que nous ouvrions et notre façon de voir cette refonte de la classification était complexe alors qu’il n’y voyait qu’un toilettage. Après échange
sur les informations disponibles et les positions politiques de chacun, le manque de vision sur les données socio-économiques est apparu à tous comme un frein à la négociation.
Compte tenu de cet élément, les organisations syndicales et le SYNESI ont convenu de se donner du temps. La mise en place d’un observatoire de la branche, dont la livraison sera faite en fin d’année, permettra de répondre à des interrogations primordiales pour négocier cette nouvelle classification. En attendant nous continuerons à porter notre vision d’une classification retravaillée en profondeur.
Le temps est notre allié et nous continuerons à porter nos revendications pour que chaque salarié de la branche des ACI soit reconnu et rémunéré à sa juste valeur.
L’équipe du Synami-CFDT
Synami-CFDT