LA MISSION LOCALE DE VERDUN PARTIE EN FUMÉE

Dans la nuit de vendredi à samedi, la Mission Locale Nord Meusien située dans la ville de Verdun a brûlé. Au petit matin, il ne restait que des cendres des 500 m² de locaux qui venaient d’être entièrement rénovés pour recevoir les jeunes dans des conditions optimales. Heureusement nous n’avons pas à déplorer de victime. « Maintenant que nous avions enfin de bonnes conditions de travail, tout est parti en fumée, c’est violent, nous y avions tant de souvenirs et surtout, comment allons-nous travailler maintenant ? » se lamente une de nos camarades de longue date de la ML.
C’est dans le cadre d’affrontements entre les forces de l’ordre et les jeunes apparemment issus du quartier prioritaire des Planchettes que les locaux de la ML ont été atteints par des cocktails Molotov. Une vingtaine de salarié·e·s se voient privés de leurs outils de travail et 1500 jeunes se voient privés d’accompagnement dans l’immédiat.
Tout cela arrive dans un contexte de pandémie où les jeunes sont particulièrement touchés et où le gouvernement a mis des moyens supplémentaires dans le cadre du plan jeune dans le réseau des ML, mais surtout, ces moyens étaient en train de se déployer. L’élan est stoppé net.
Symboliquement, pour notre réseau, ce drame est tout aussi grave que de brûler une école. Un cap a été franchi et les institutionnels ne s’y sont pas trompés, la ministre de l’Insertion Brigitte Klinkert et le président de la région Grand Est, Jean Rottner ont fait le déplacement pour apporter leur soutien à l’équipe locale.
Tout le Synami-CFDT a une pensée extrêmement forte pour nos camarades, la Direction et le Conseil d’Administration de cette Mission Locale qui doivent vivre ce moment de manière très douloureuse. Nous leur apportons tout notre soutien et notre solidarité.
Le Synami-CFDT dénonce fermement cet acte, les Missions Locales, au même titre que d’autres services publics doivent être des lieux respectés et protégés. Les ML demeurent bien souvent un des derniers services publics sur des territoires « abandonnés » et à ce titre, elles méritent la plus haute considération. Peut-être que ce qui est arrivé à cette Mission locale est ce qu’on appelle pudiquement un « dommage collatéral », mais derrière ce nouvel épisode violent, ce gouvernement doit s’interroger sur le désarroi d’une certaine jeunesse et de son rapport aux institutions.
L’équipe du Synami-CFDT