Commission Paritaire Nationale de Négociation 18 octobre 2017
Dans le cadre des nouvelles règles de représentativité se tenait ce jour la première commission paritaire nationale avec côté employeur l’UNML et côté salarié Synami CFDT et CGT.
Les deux grands sujets du jour étaient la classification et la mise en oeuvre des ordonnances "Travail" avec notamment l’impact sur notre CCN.
Sur la classification, une proposition de l’UNML a été présenté par les employeurs. Le texte vise à remonter les cotations les plus basses sans contre-partie en considérant que la complexité de leur travail le nécessite, amener les conseillers à se positionner sur des compétences nouvelles notamment celles induites par la GJ avec un défraiement temporaire de 10 points et créer de nouveaux emplois repères dans l’encadrement.
**PAS D’ECHO FAVORABLE POUR LE SYNAMI
On trouve aussi la possible reconnaissance des compétences à travers un diplôme reconnu par la branche ou encore la formalisation d’une fiche de poste obligatoire pour chaque salarié. La philosophie de la proposition n’a pas trouvé d’écho favorable globale au sein du Synami.
Nous avons, pour notre part, fait une proposition visant à permettre à tous les salariés d’accéder à une valorisation des compétences par la polyactivité ou polycompétence. De plus, une reconnaissance de la technicité acquise au fur et à mesure de son expérience professionnelle a été posé sur la table.
Pour l’instant, nous sommes bien éloignés d’une universalité de la promotion et la progression de tous les salariés mais à cet stade - et cela est valable pour toutes les organisations syndicales - ce sont des documents de travail qui sont soumis à chacun et rien ne présage de la suite. Mais nous savons maintenant d’où chacun part !
Concernant la mise en oeuvre des ordonnances et leur impact sur notre CCN, nous avons eu l’impression d’être dans un dialogue de sourds.
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**QUI A VRAIMENT LA VOLONTE DE VOIR LA CCN RESTER FORTE ?
Tout le monde dit vouloir "sanctuariser", "préserver", "renforcer"... le texte fondateur du réseau, pourtant la bataille sur le fond a démarré.
Le premier (et seul) point abordé fut la primauté des accords d’entreprise sur les accords de branche. Si nos camarades de l’autre organisation syndicale ont indiqué vouloir "verrouiller" la CCN, NOUS la "verrouiller" et ajouter des nouveaux thèmes négociables dans l’entreprise. L’UNML s’est appliqué à une stricte lecture juridique nous renvoyant au fait que la loi actuelle n’autorisait pas selon elle un verrouillage totale.
Avec cette lecture, on pourrait voir certaines parties de notre CCN remises en cause dans des entreprises mal avisées !
Après plusieurs passes d’armes, il a été convenu que la prochaine négociation serait l’occasion de revenir chacun avec nos arguments juridiques pour affirmer ou infirmer nos débats du jour, d’ici là des décrets d’applications supplémentaires seront sortis et des exemples de branches professionnelles ayant réussi à "sanctuariser" leur CCN apparus. )]
Prochain RDV le 14 décembre 2017