Le projet de loi de finance de l’Etat est tombé la semaine dernière et les conséquences sont désastreuses pour les Maisons de l’emploi qui voient leurs budgets divisés par 2 dès 2018 pour un désengagement total de l’Etat en 2019.
[(Depuis maintenant plusieurs années, l’Etat remet en cause l’équilibre financier des maisons de l’emploi, pourtant les Maisons de l’emploi ont accepté les règles pour répondre aux attaques, aux sabordages et aux critiques infondées :
- Refonte totale du cahier des charges pour répondre aux exigences de l’Etat.
- L’exercice de l’évaluation/notation sans en connaître les résultats.
- Remaniement des équipes, des projets de structures pour optimiser au maximum.
- Réduction des frais, des dépenses pour animer les actions avec des moyens contraints et restreints.)]
Tous ces efforts, cet acharnement, cette énergie et ces investissements au quotidien pour quoi ?
– Pour ne garder que "les meilleures Maisons de l’emploi" ?
NON, car en annonçant le retrait des subventions de l’Etat, L’Etat signe la mise à mort de toutes les Maisons de l’emploi !
– Pour recentrer les Maisons de l’emploi sur des missions de coordination des acteurs locaux en matière de politique de l’emploi ?
NON, car en concentrant leur champ d’actions les Maisons de l’Emploi ont prouvé leur intérêt et sont reconnues comme un outil territorial incontournable, mais ce n’est sûrement pas assez suffisant pour l’Etat.
– Pour une politique d’insertion qui réponde aux besoins du territoire, et accompagne les mutations économiques locales ?
NON, car les Maisons de l’emploi sont l’outil qui permet d’ancrer le service public de l’emploi dans les territoires mais l’Etat se désengage pour laisser mourir à petit feu cet outil territorial !