C’est en pleine vacances scolaires (triste habitude française !) que plusieurs instructions sont parvenus aux services de l’Etat, préfectures... UNML compris concernant les EAV et les emplois aidés.
Très concrètement, les emplois d’avenir ne sont désormais plus ouverts à de nouvelles signatures de contrats et les CUI CAE réservés jusqu’à la fin de l’année aux jeunes dit "quartier prioritaire" !
Fantastique, le Ministère du Travail censé lutter contre les discriminations fait un festival : discrimination à l’âge, au territoire, en raison de la précarité sociale !
Ils sont devenus fous au Ministère du Travail ? Non, ils font pareil que les autres avant eux, ils organisent le "Stop and Go" pour une raison de gestion budgétaire... et surtout comme de un très bon élève, le Ministère répond gentiment à la préconisation de la Cour des Comptes que nous avions dénoncé il y a quelques semaines http://synami-cfdt.fr/spip.php?article593
Les conséquences sont graves puisque cela prive évidemment les jeunes de solutions d’insertion et met en péril les trésoreries de beaucoup de structures en cette fin d’année, elles qui ont fait leurs budgets notamment en fonction de leurs capacités à gérer les EAV et les CUI CAE.
Nous sommes dans l’insécurité financière permanente mais le pire est à venir puisque nous avons des remontées de terrain où nous sommes informés que dans de nombreuses régions, les DIRECCTE font passer le message suivant : "... d’ici quelques jours, le versement sur les crédits 2016 deviendra impossible, et le report même sur l’année 2017 serait très compromis....". Cette souplesse possiblement perdue était utile car souvent des sorties positives de jeunes cumulées à une régularisation des saisies informatiques en fin d’année permettaient d’avoir un bilan fiable de l’activité annuelle d’une ML pour avoir un retour juste de financements.
On voit bien ici qu’on ne veut pas savoir ce que l’on fait mais gérer d’en haut, ce que l’on coute ! Du délire !
Nous appelons tous les Conseils d’Administrations des ML à résister et à faire remonter la colère. Le Synami exige l’arrêt immédiat de cette instruction qui déstabilise les Missions Locales.