Toute politique ne peut être entreprise et menée à bien qu’avec ceux à qui elle s’adresse”, souligne Bertrand Schwartz dans le rapport L’insertion des jeunes en difficulté qu’il remet en 1981 au Premier ministre Pierre Mauroy.
Le Synami a toujours partagé, soutenu et défendu les valeurs portées par Bertrand Schwartz, son rapport est d’ailleurs à l’origine de la création des missions locales. Il préconisait une approche nouvelle des problématiques de la jeunesse fondée sur la prise en compte de la personne dans sa globalité : la formation, la recherche d’emploi, la santé et les loisirs. Les récents dispositifs de mise à l’emploi amènent cette approche à disparaître. Le défi aujourd’hui c’est d’être à la hauteur de l’héritage légué par Bertrand Schwartz.
« Pour ce chercheur contestataire, campé sur un refus obstiné de se résigner à l’injustice, l’écoute et le dialogue sont des conditions pour faire émerger des solutions nouvelles quitte à ce qu’elles dérangent l’ordre établi. » Luc CEDELLE et Jean HOUSSAYE.
Nous sommes outrés qu’en France, 2 millions de jeunes de 15 à 29 ans ne soient ni à l’école, ni en emploi, ni en formation, on a encore besoin d’utopiste concret. Bertrand SCHWARTZ n’a jamais voulu le pouvoir mais il a eu le pouvoir de mettre en mouvement des millions de jeunes en les aidant à s’autonomiser. Notre ami disparu nous aurait dit d’aller de l’avant, de nous battre pour que les jeunes puissent prendre leurs places. Agissons pour et avec les jeunes, Résistons contre tous ceux qui pensent « que faire avec les jeunes » est ringard. Le meilleur moyen de rendre hommage est de promouvoir et défendre les valeurs résolument modernes défendues par Bertrand SCHWARTZ.
Compte sur nous camarade,
le Synami CFDT.