Il y a quelques semaines, nous vous parlions des problèmes induits par la signature de l’accord Cadre de partenariat renforcé le 10 février 2015 entre Pôle Emploi, la DGEFP, le CNML et l’UNML. http://synami-cfdt.fr/spip.php?article515
Actuellement, des accords locaux sont en cours de signature ou ont été signés. Enfin, on utilise le mot Accord alors que dans beaucoup d’endroits, on parle plutôt de pacte avec le diable !
Il y a énormément de pressions des Pole Emploi locaux pour des signatures rapides d’accord avec des dates butoirs très serrés pour mieux étrangler les ML, celles-ci faisant souvent le choix de signer pour récupérer des peccadilles pour boucher des trous ou pour ne pas se mettre plus à dos PE. Nous sommes aussi conscients que certaines ML, à l’aise financièrement et ayant du personnel, ne se sentent pas du tout concernés par ce problème de convention. Elles sont tellement dans leur monde et gérées avec une certaine forme d’arrogance que cela ne nous étonne pas. La solidarité avec leurs collègues n’est pas la priorité. Attention à elles, car tôt ou tard, les salariés ne pourront plus absorber ce choix de l’égoïsme !
L’accord national est plus favorable pour les missions locales si les ML abandonnent les MAD, ceci étant un non-sens ! Plus j’ai un partenariat intéressant, plus je suis perdant, un comble. Actuellement, nous assistons à un retrait massif des mises à disposition malgré le fait que le message était de conserver un agent affecté pour ne pas être uniquement dans des relations financières avec l’Agence d’Etat. C’est une réelle perte d’expertise pour les ML au niveau des outils PE et la fin des passerelles entre les structures.
Du coup sur le terrain, les relations sont tellement tendues que certaines structures rapportent que certains PE ne dirigent plus les jeunes vers les missions locales. Ce partenariat rompu se fait au détriment des jeunes et du but commun de lutter ensemble contre le chômage chez les jeunes.
On nous rapporte que la Garantie Jeunes est prise en otage avec des non orientations de jeunes vers la démarche par des conseillers PE pour mieux alimenter leur Accueil Intensif Jeunes dont nous avons appris que l’objectif passé pour 2016 de 200.000 jeunes à 400.000 jeunes ! C’est bien de la concurrence avec nous mais sans les mêmes moyens (Budget Pole Emploi près de 3 milliards d’euros – Réseau Missions Locales 700 millions !)
Le summum de la confrontation se traduit à certains endroits où les conseillers n’ont plus droit au contact direct avec leurs homologues PE et n’ont que pour seul interlocuteur le 39 49 !!!!!
Alors, le tableau est sinistre mais la rébellion s’organise. Si en Aquitaine, nous n’avons plus de nouvelles après que des directeurs aient sonné l’alerte, la Picardie par l’intermédiaire de l’ARIFEP (ARML) et les directeurs a décidé d’être front contre front avec les représentants locaux de Pôle Emploi. Marre d’être pris pour les supplétifs de l’Agence, ils refusent de signer un accord qui supprimerait automatiquement plus de 900.000€ ! Inadmissible. On vous laisse lire le courrier ci-dessous. Les Picards sont exemplaires et tout le réseau doit les soutenir.
L’Ile de France n’est pas en reste, puisqu’elle a décidé aussi de ne rien signer ! Si elle paraphe, elle vivra aussi une saignée financière et humaine avec notamment une perte d’au moins 40% d’agents affectés dans les structures. Nous invitons toutes les autres régions à faire des remontées en plus de celles des salariés que nous recevons.
Nous savons que l’UNML est au bras de fer avec la direction générale de Pôle Emploi. Dans ce marché de dupes, devenu un traquenard pour les Missions Locales, nous devons tous ensemble dire notre ras le bol d’être mis en position de prestataire de service pour PE qu’on écrase parce qu’au final, ce sera pour nous plus de PPAE à faire, plus de pressions administratives pour moins de financements donc encore moins de reconnaissances !
LE Synami CFDT FAIT FEU DE TOUT BOIS POUR QUE LA TENDANCE S’INVERSE ET QU’UNE VRAIE DYNAMIQUE PARTENARIALE SOIT INSTAUREE