Lors de nos derniers écrits, nous avions abordé les conséquences politiques d’une délégation du SPE hors Pole Emploi aux régions. Nous avions montré l’organisation de la cacophonie institutionnelle que crée cet article 3 ter de la loi NOTRe.
Dans un article de presse issue de la Gazette des communes, intitulé « Régions et communautés se partagent le gâteau du développement économique » l’auteur écrit : « …l’Assemblée leur (régions) a jeté un os peut-être plus intéressant en compensation ( de la non-régionalisation de Pôle Emploi ) : l’Etat pourrait déléguer aux régions la coordinations des différents acteurs locaux, comme les missions locales, les PLIE et maisons de l’emploi (art. 3ter)… » En gros, cela s’appelle un calcul politicien. Dans l’hypothèse où le texte passerait, nous ne nous faisons pas d’illusions, nous ne connaissons que trop bien ce que peut produire des élus et des techniciens qui veulent des statistiques. Au nom du service public, ceux ci arrivent toujours à s’entendre pour mutualiser (en fait rationaliser ! ) les moyens, définir des objectifs chiffrés et créer une offre de service régional en plus des dispositifs d’État.
Les conséquences :
Sélection / Elimination du public

Abandon des problématiques sociales
Mettre des gens dans des cases, certains diront que nous le faisons déjà. Nous répondons que la CPO Nationale y oblige et nous la combattons mais il faut aussi dire que l’absence de projet de structure et les problèmes d’organisation de travail accentuent ce travail « d’agent ». Nous disons que ce n’est pas la peine d’en rajouter ! Le vote de cet article de loi tuera à moyen terme le peu d’intérêt qu’il reste dans nos métiers. Nos structures finiront par devenir des machines à réponses formatées, vecteurs de tensions avec le public.
Mesdames, Messieurs, Sénateurs, Députés,au lieu de vous laisser endormir par tous ceux qui actuellement disent faire de l’accompagnement global, venez dans nos structures pour vous approprier notre travail. Demandez vous pourquoi 1,4 million de jeunes poussent nos portes ? Tout simplement parce que les jeunes ont compris que leurs besoins seraient toujours écoutés et que nous faisons pour et avec eux. C’est notre savoir faire, ne le faites pas disparaitre !