Pour vous rafraîchir la mémoire, nous vous invitons à relire la brève sur notre site : La ML Sud 93, victime d’une querelle d’élus.
http://synami-cfdt.fr/spip.php?breve178
La Mission Locale Sud 93 va donc fermer ses portes au 31 décembre 2014, l’antenne de Neuilly sur Marne sera fermé dès le 15 décembre et les jeunes seront reçus à Noisy le Grand. C’est ce que l’on va retenir de l’ultime Conseil d’Administration de cette ML qui a eu lieu le 8 décembre dernier.
Cette fois, il y avait les financeurs autour de la table et notamment le Préfet. Celui-ci avait reçu nos collègues quelques jours auparavant et avait promis que l’Etat prendrait ses responsabilités.
Effectivement, lors de ce CA, il a tenu promesse en étant ferme sur l’impossibilité de créer deux Missions Locales mono communales. Le représentant de l’Etat a même mis sur la table une rallonge de l’Etat d’un montant de 20.000 € pour compenser le soit disant préjudice subi par la Ville de Noisy le Grand.
Rien n’y a fait, la mauvaise foi (en gros, il a porté la ML seul toutes ces années) et la menace (si la scission ne se fait pas alors les 75.000€ de participation de sa ville seront retirés !) ont été les seuls outils utilisés par l’édile de cette commune. M. Pajon a refusé tout compromis pour permettre la vie de la structure intercommunale. Ce Monsieur a évoqué des questions de principe !
Mais en fait, quels sont ces fameux « principes » ? Celui de créer un outil à sa botte uniquement pour magnifier sa propre aura ? Celui de favoriser l’entre soi alors que les jeunes ont besoin d’ouverture ?
Au final, aucune réponse n’est venue lorsqu’il a fallu parler des 2500 jeunes sur le carreau au 31 décembre sans schéma directeur pour la suite. Aucune réponse n’est venue sur la question des salariés. Que va-t-il arriver aux salariés dont la structure disparait au 31 décembre. M. Pajon dit y travailler avec ses services, tout simplement ahurissant ! Il y aurait un plan au 30 janvier, rien sur la période de transition.
Un petit mot sur Neuilly sur Marne, son positionnement est le retrait – même si aux derniers CA, son représentant a montré un attachement à l’outil – laissant l’Etat à la manœuvre. Tout simplement pathétique !
QUE DIRE ET QUE FAIRE MAINTENANT ?
Hé bien, nous n’en savons rien. Car si le même Préfet n’arrive pas à ramener l’ordre sur le territoire qui peut le faire ?
La liberté d’association permet aussi de détruire des ML qui font bien leur travail. Il suffit juste d’avoir des élus qui n’ont aucune envie d’aider les jeunes et d’autres qui ne s’investissent pas dans les instances. Ces personnes nuisent à la notion d’ancrage territorial des ML et donnent du grain à moudre à ceux qui voudraient nous institutionnaliser ! Cette situation doit servir de leçon aux présidents de l’UNML, ils doivent aussi se saisir de cette question.
Pour Sud 93, le Synami suit l’affaire au rythme des salariés et accompagnera toutes les démarches permettant aux jeunes d’avoir un accès à un service de qualité et aux salariés d’être respecté dans leurs contrats de travail.