L’an dernier, nous avions dénoncé et combattu les petits arrangements des directeurs avec les fonds de la formation professionnelle pour se faire financer des rencontres de directeurs appelées « journées professionnelles » à Pau. Contrairement aux journées professionnelles en région ouvertes à tous les salariés ces journées sont réservées exclusivement aux directeurs.
Cette année, compte tenu de la dépense injustifiée et injuste, nous avions décidé, en application des règles de l’OPCA, de limiter les frais comme pour les journées professionnelles des ARML à défaut d’interdire car les règles d’imputabilité sont telles qu’elles ouvrent trop de failles ! Hé bien en réponse certains directeurs, dont la « formation » se déroulera normalement fin mai à Nîmes (Monaco en 2015 ?), n’ont pas trouvé mieux que de faire appel à leurs DIF. Résultat des courses, c’est une facture de 92 000€ (pour 110 personnes) qui va être payé par les fonds de la formation au lieu de 25 000€. C’est tout simplement indécent, d’autant plus grave que ces mêmes directeurs refusent à leurs salariés des formations ! Ces journées professionnelles sont à l’initiative de l’ANDML et l’organisme de formation est l’ANDML !
- Est-ce aux fonds de la formation de financer le fonctionnement d’une association corporatiste – Association Nationale des Directeurs de ML ?
- Est-ce aux fonds de la formation de financer « une rencontre de directeurs » ?
- Est-ce normal que de présidents signent des demandes de DIF sur temps de travail pour des rencontres alors qu’on l’interdit aux salariés ?
- Est-ce éthique qu’une association catégorielle encourage les directeurs à contourner le système ?
Pour le Synami, c’est non ! Ils devraient avoir honte, présidents signataires complices et directeurs cyniques. A l’heure où les salariés vont de moins en moins se former car ils sont asphyxiés par des conditions de travail dégradés et écrasés par des managements de plus en plus arbitraires, les directeurs s’offrent trois jours à Nîmes dans des conditions d’accueil enviables (Hôtel à deux pas des arènes, idéal pour une balade digestive !)
Lorsque nous connaitrons les structures demandeuses (nous les ferons connaitre), nous demanderons, à leurs présidents, par le biais de nos élus :
- La ML paie t’elle des cotisations d’adhésions à l’association catégorielle pour leurs directions.
- La ML fait-elle autant de cas de leurs salariés lorsqu’ils demandent à se former sur du temps de travail en DIF.
- La ML fera t’elle la leçon aux salariés ou aux jeunes en matière éthique quand elle même cautionne des pratiques douteuses.
Ces pratiques contribuent à désenchanter le présent des Missions locales. Nous ne pouvons plus accepter l’inacceptable !
Synami-cfdt.fr SYNDICAT NATIONAL DES METIERS DE L’INSERTION CFDT
A Paris, Le 17 avril 2014
TRACT A AFFICHER :
