Le 11 février 2014 se tenait la commission paritaire de négociation nationale. Nous ne voulions pas d’un nouvel échec après toutes les séances avortées en 2013. Et pourtant, cela s’est passé.
Tout d’abord sur la valeur du point : Comme c’était prévisible, l’UNML n’a pas voulu débattre sur ce sujet en s’appuyant sur la CCN qui prévoit une seule négociation par an, en Octobre. Aucun élément n’a, donc, pu être exposé sur les exonérations de charges patronales à venir pour les structures, ainsi que sur les financements Etat dont on ne connait toujours pas la répartition ! Pourtant la baisse du pouvoir d’achat, elle n’attend pas !
Ensuite, la prévoyance était encore sur la table. L’enjeu était de taille : équilibrer le régime en grevant le moins possible le pouvoir d’achat des salariés tout en gardant une couverture de qualité ! Les organisations sont arrivées à trouver une revendication commune, et sans rentrer dans la technique pure, ont proposé une hausse de 0,1% des cotisations salariés contre 0,3% pour les employeurs ajoutée à une reprise d’une partie du financement de la formation professionnelle de la branche.
**L’UNML n’a pas souhaité y souscrire, sous prétexte de vouloir continuer à « bien former les salariés » et que le retour à l’équilibre du système de prévoyance doit reposer sur une responsabilité partagée à part égale entre salariés/employeurs.
On ne peut pas parler de part égale à partir du moment où les maladies qui se développent dans le réseau reposent essentiellement sur des mauvaises conditions de travail.
• Est-ce aux salariés de payer les dégâts psychiques et physiques dus à des organisations de travail qui détruisent le sens de nos missions ?
• La perte de salaires couplée à la pression maximum exercée dans nos structures n’est-elle pas la cause d’une démotivation croissante ?
• La multiplication des conflits collectifs qui restent circonscrits, pour l’instant, au local et la détresse de certains collègues dont la santé a été violemment mise à mal n’alertent-elles pas nos employeurs ?
• Le barrage de la formation « Prévenir la souffrance au travail » organisée par bon nombre d’ARML n’a-t-elle pas contribué à accroitre les problèmes dans les ML alors que cette formation est conçue pour permettre à l’ensemble des salariés de trouver des solutions d’amélioration des conditions d’exercice ?