Si l’ANI est donc prolongé jusqu’à fin 2013, il est temps de commencer à en tirer le bilan et de s’interroger sur son devenir. Le Synami, qui n’a pas été tendre avec la mise en place de ce dispositif (cf les articles qu’il y a consacré), est donc allé voir l’un des partenaires sociaux, et surement le plus actif, à l’origine du dispositif : notre confédération, la "maison mère" CFDT.
C’était d’abord l’occasion de rappeler combien il n’est pas toujours simple de se mettre d’accord avec autant de partenaires, syndicaux et patronaux, n’ayant pas toujours la même vision des choses, des jeunes, et de l’insertion, c’est le moins que l’on puisse dire, certain commentant d’ailleurs beaucoup, mais refusant de s’y engager (si personne ne signait, il n’y aurait rien, même pas quelque chose à critiquer).
Financièrement, ce fut une bouffée d’oxygène indispensable. Nous avons perdu 500 postes en 2012, qu’est-ce que cela aurait été sans les 30 millions d’euros de l’ANI jeunes. Mais au-delà de cet aspect, très pragmatique et gestionnaire, l’ANI jeune décrocheur a surtout posé une base essentielle : un accompagnement de qualité, ça coûte. A 1 500€ par jeune, nous n’avions jamais été aussi bien financés. Si cela pouvait devenir la norme...
Pourquoi, à partir d’une intention si louable, l’application fut si complexe, et parfois absurde, quels enseignements en tirent les décideurs, y aura-t-il une suite, et si oui sous quelle forme ?
Autant de questions que nous sommes allés poser, avec une caméra, à Thiébaut Weber, négociateur national de l’ANI pour la CFDT, pour lancer le débat et préparer l’avenir.
Les autres articles du Synami sur l ’ANI jeune :
Faut-il sauver l’ANI 2/Vos contributions/Que faut-il faire ?