On avait déjà l’augmentation du nombre de jeunes, l’amoncellement des dispositifs qui se font concurrence au lieu de se compléter, la pression délirante à faire du chiffre, les budgets qui stagnent ou qui baissent mettant des structures en très grande difficulté.
On peut mesurer maintenant la perte de postes dans le réseau : environ 500 ! Sur 11 000, dans le contexte social, avec tout ce que nous devons faire pour assurer le mieux possible nos missions pour les jeunes, c’est énorme !
Comment est-ce possible ? Cela s’est fait doucement, en catimini presque, par des non remplacements de départs, à l’exception de quelques situations dramatiques, comme la disparition de la ML de Woippy ou les licenciements économiques à Besançon. 500 postes, c’est 1 par ML, ça peut passer inaperçu. Ou presque. Parce qu’en attendant l’enquête annuelle sur les effectifs de la branche, il y a les prélèvements pour la formation professionnelle qui sont assis sur la masse salariale. A effectif constant, celle-ci aurait du augmenter d’au moins 1%, juste par l’application de la progression à l’ancienneté, même sans augmentation de la valeur du point, ce qui a été le cas en 2011. Or, les chiffres viennent d’être communiqué, la masse salariale du réseau a baissé de 4% entre 2011 et 2012 ! Cela fait donc un différentiel d’au moins 5%, soit 500 postes environ ! Quand on pense qu’il y a eu en 2012 les financements de l’ANI jeune ! Ils n’ont même pas suffit à maintenir tous les postes.Sans eux, cela aurait été vraiment la saignée.
Renforcer d’urgence les ML Ce n’est plus une option, c’est une nécessite vitale. Le Synami revendique depuis de nombreux mois une augmentation de 20% de nos budgets (soit 100 millions d’euros). Nous précisions : non fléchée, sur l’activité de base.
Laissez nous respirer, laisser nous des marges de manœuvre pour mettre nos moyens là où ils nous sont utiles. L’UNML, de son coté, vient de demander à l’État 1 500 postes, pour colmater les brèches et pouvoir faire face aux nouveaux dispositifs. Ce qui est sur, c’est qu’il faut des moyens nouveaux, et vite. Ajoutons par avance que les 25 M€ annoncés pour l’accompagnement des emplois d’avenir ne suffiront pas, ils maintiendront juste les effectifs (si ces fonds finissent par arriver vraiment..., il serait temps 6 mois après le début du programme).
Ajoutons que si l’on parle de postes, il faut arrêter de les sous-financer, sans jamais prendre en compte les réalités salariales, les frais annexes, les fonctions supports.
Le Synami-CFDT a interpellé le Ministre du Travail pour cela. 1 milliard d’euros supplémentaire vient d’être dégagé pour les politiques emploi, une partie doit être dévolue aux ML.
Le Synami portera par tous les moyens possibles, avec tous ceux qui le voudront bien, cette revendication vitale. D’ores et déjà, nous organiserons mi-octobre, durant le débat sur le budget de l’Etat, un rassemblement national de nos élus du personnel, pour porter la voix du réseau.