L’AFIJ, association nationale recevant par an plus de 50000 jeunes nouveaux diplômés, est au bord de la fermeture. C’est l’épilogue d’une longue, très longue agonie qui se dessine.
Comment en sommes-nous arrivés là ? Nous détenons une partie de l’histoire puisque cela fait plus de deux ans que nous dénonçons l’absence de dialogue social, organisée par la direction pour faire en sorte que les instances du personnel ne puissent jouer leurs rôles de contrôle.
La stratégie, la politique salariale, la gestion RH…tout a été caché aux représentants du personnel ! La moindre demande d’application du code du travail nécessitait de la part de notre équipe le recours systématique de la menace. En attendant, personne, sauf la section Synami, n’a osé dire stop à la direction !
Ces derniers mois, nous avons essayé de faire comprendre à la présidence que des choses graves se passaient au sein de l’AFIJ, nous avons été écoutés mais jamais entendus. Il aura donc fallu que la situation financière nous amène au bord du précipice et qu’une enquête conjointe de l’IGAS et l’IGF soit diligentée pour qu’on fasse un pseudo effort en matière de dialogue social.
Pseudo car nous avons demandé en tant que membres du CE à avoir une copie du rapport commandé par l’Etat. En guise de réponse, nos dirigeants ont eu comme réaction de nous demander,à demi-mot,un soutien dans leur ultime et dramatique démarche qui consiste à dénoncer les conclusions du rapport(lesquelles ?) et d’essayer de créer un Buzz médiatique ! Curieuse manière de traiter les syndicats pour des administrateurs souvent issus de ce monde.
Notre CA essaie par un communiqué de presse (cf. en fin d’article) de sauver ce qui peut encore l’être. Nous avons aussi cette volonté mais une action commune est-elle possible :
- Avec des dirigeants qui ont négligé le dialogue social depuis tant d’années et qui ont conforté à plusieurs reprises la direction ?
- Avec une direction justement qui a méprisé les instances représentatives du personnel et les salariés et qui ne peut plus masquer ces insuffisances ?
- Avec un siège qui nous a abandonné à plusieurs reprises sur nos sites lorsque les huissiers et créanciers en tout genre nous réclamaient de l’argent dû par l’association ?
Sans confiance, il est donc impossible d’avoir une unité sauf de façade mais qui servirait peut être, voire surement à sauver d’abord…la direction !
ALORS OUI, nous voulons sauver notre indispensable mission qui est l’insertion de tous ces jeunes diplômés que nous rencontrons dans nos permanences, déçus d’une société qui ne leur donne pas de travail alors qu’ils ont joué le jeu c’est-à-dire apprendre à l’école en échange d’un emploi durable.
ALORS OUI, nous voulons sauver nos emplois plus que jamais utile dans cette période de chômage de masse et où nos compétences et notre approche territoriale sont des repères pour ce public si particulier.
ALORS OUI, NOUS ALLONS NOUS BATTRE
MAIS PAS N’IMPORTE COMMENT ET AVEC N’IMPORTE QUI !
Le Synami CFDT va utiliser tout son poids syndical pour sauver les emplois et l’accueil des jeunes.Il appuiera la demande de soutien financier du CA auprès de l’Etat. Le Synami CFDT étudie aussi la possibilité d’un rapprochement avec le réseau d’insertion jeune et nouera des contacts en ce sens. Mais quelle que soit la solution à venir, elle se mettra en œuvre uniquement avec un préalable :
Un changement radical en termes de fonctionnement et de management.