Communiqué du Synami Nord-Pas de Calais, le 25 avril 2013
Une nouvelle mission locale se trouve confrontée à de graves difficultés financières qui font craindre une réduction catastrophique du nombre de postes et une diminution de la qualité de notre travail en direction des jeunes.
Il s’agit en effet d’un déficit prévisionnel de 470 000€ qui est annoncé, soit un peu plus de 16% du budget annuel de cette structure.
Quelques causes en sont connues (perte d’un important financement FSE, diminution des fonds parrainage, sous estimation des risques sociaux…), d’autres restent à éclairer... Mais le Synami s’étonne que l’alerte vienne seulement d’être donnée avec des comptes si inquiétants. Rien ne transpirait des précédents conseils d’administration et alors même que la structure venait d’opérer une refondation de son offre de services auprès du public.
Chacun doit maintenant assumer ses responsabilités et œuvrer immédiatement à trouver des solutions pérennes.
Si la gestion passée doit être analysée, les financeurs ne pourront pas s’exonérer d’un soutien exceptionnel pour répondre à la situation tourquennoise. Laquelle ne fait-elle pas les frais, malheureusement, d’avoir maintenu une approche globale du public avec les risques financiers que cela suppose (accompagnement global du jeune dans sa problématique logement, santé, mobilité internationale, justice, services civiques…) ?
Tous les acteurs devront également se mettre autours d’une table, sans démagogie, pour construire avant la fin de l’année les conditions d’une situation saine et durable qui évite absolument des licenciements. Cela sera l’action du Synami à la ML de Tourcoing (47 salariés, 6 000 jeunes reçus).
Au-delà de la ML de Tourcoing, nous constatons que de plus en plus de ML de la région basculent financièrement dans le « rouge », et que d’autres très mauvaises « surprises » pourraient donc suivre. Nous appelons toutes nos équipes syndicales à être extrêmement vigilantes et les directions à être transparentes pour traiter les difficultés avant qu’elles ne soient écrasantes.
Plus structurellement, le réseau a besoin d’une augmentation conséquente de ses budgets et la fin de l’épuisante course à « l’échalote » pour remplir les objectifs qu’on nous impose. C’est pourquoi le Synami-CFDT revendique une augmentation moyenne de nos budgets de 20% (soit + 100 millions pour le réseau), ne dépendant pas de dispositifs, ainsi que la fin de la CPO sous sa forme actuelle et la fin de la culture du chiffre qui détruit notre travail et l’identité du réseau.
Agissons ensemble, agissons pour tous.
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