La Mission Locale de Rennes est en ébullition depuis plusieurs semaines suite à la volonté du Président du comité d’entreprise, en l’occurrence le Directeur de la structure, de diminuer drastiquement les avantages sociaux (une surprime retraite, des jours enfants malades améliorés, des congés supplémentaires) obtenus depuis de nombreuses années dans le cadre d’un accord d’établissement.
Comme l’écrivait notre section syndicale, en contrepartie la direction proposait un pourboire de 13 euros par mois ! Soit une prime annuelle de 200 € !
Evidemment, les salariés et notre section syndicale n’ont rien compris !
Nos collègues n’ont pas compris que cela était pour leur bien, ils n’ont pas compris que cela était une mesure pour pérenniser la structure sur les quinze prochaines années ! Ils n’ont pas compris le cadeau accordé, un vrai pouvoir d’achat ! C’est vrai, tout le monde le sait, les salariés de notre réseau n’ont pas été très loin à l’école !
Les élus Synami CFDT ont donc demandé tous les justificatifs qui amènent la direction à vouloir réviser l’accord d’établissement, et là quasi rien à part des discours. Après consultation des salariés, les élus ont accepté de venir à une réunion de révision mais pour discuter de leur proposition qui contient notamment la mise en place d’un 13ème mois.
C’est juste du dialogue social, M. le Président du CE.
Le 18 mars, date de la première rencontre, les salariés avaient décidé de venir au pied de l’établissement juste avant l’entrée en réunion de négociation pour montrer à la direction leur soutien aux représentants du personnel. Le président du Comité Entreprise a refusé de venir en négociation ! Peut-être a t’il craint une flambée de pneus ? Ou encore des quolibets, des jets d’œufs… ? Pire une séquestration ? Que le président du Comité d’Entreprise se rassure, les salariés ne font que défendre leurs droits et montrer leur mobilisation. Ce n’est pas grave M. le Président du Comité d’Entreprise, cela s’appelle le dialogue social !
Une leçon de droit en guise de réponse, pas un mot aux salariés.
En fin d’après-midi, la direction a communiqué. Elle essaie de reporter la faute sur notre section en l’accusant d’avoir essayé d’organiser une réunion publique donc hors cadre. D’ailleurs, elle en profite pour donner à notre équipe la réglementation sur la diffusion de tracts par voie électronique. Bizarre, cela n’a jamais posé problème.
Autre bizarrerie, la direction se montre bien prompte à donner du texte juridique alors que le mois dernier, au début de sa tentative de révision d’accord, nous avions dû la rappeler à l’ordre concernant la procédure. Soyons positifs, on peut dire qu’elle progresse !
Au-delà de toute ironie, la direction doit bien entendre que nous ne sommes pas dupes de son envie d’essayer de discréditer nos élus et nous ne tomberons pas dans le panneau.
Les salariés et les élus Synami CFDT sont déterminés à se faire respecter.
La direction a utilisé le terme « malentendu », au contraire nous avons reçu son message cinq sur cinq et elle ne gagnera pas son pari d’une application stricte de la CCN.