Il est encore succint, mais il existe, et va s’enrichir rapidement : l’Institut Bertrand Schwartz a enfin un blog : [http://institutbertrandschwartz.org/->http://institutbertrandschwartz.org/]
C’est l’occasion de revenir sur les suites de la Recherche-Action Collective « Agir pour et avec les jeunes sur un territoire » qui est aujourd’hui la principale action portée par l’Institut. Une synthèse du dossier de capitalisation des actions menées par les ML de Poitiers, Salon de Provence, Aubenas, Maubeuge et Reims, a en effet été diffusée avec l’info hebdo 109 de l’UNML ([http://www.unml.info/->http://www.unml.info/]), et on nous promets rapidement en ligne l’ensemble des documents.
En attendant, citons simplement, pour vous donner envie, la conclusion de ce dossier réaliser par Anne Le Bissonnais, animatrice nationale de cette recherche-action :
« Une des hypothèses de la recherche action collective était celle des changements et des propositions nouvelles qui pouvaient être avancées par les jeunes disposant d’un espace d’expression et d’échanges avec les professionnels et les décideurs.
Sans que cela ait été forcément prévu au démarrage de la RAC, des collectifs de jeunes se sont formés dans les Missions Locales impliquées : ces espaces de parole et d’action collective, encore peu nombreux aujourd’hui, semblent constituer des lieux de socialisation, d’apprentissage de la citoyenneté et d’acquisition de nouvelles compétences techniques et relationnelles pour les jeunes qui en font partie. Ils ont ainsi des effets certes indirects mais concrets sur leur insertion professionnelle. Les différentes connaissances et la confiance acquises, le sentiment d’utilité retrouvé, l’opportunité de créer et de se confronter avec le monde adulte et professionnel contribuent à l’objectif de l’autonomie sociale et professionnelle.
Ces expérimentations, avec la constitution de ces groupes, contribuent à « réhabiliter » l’approche globale, inscrite dans les textes fondamentaux mais parfois mise de côté dans le réseau des Missions Locales. Ecoute, accompagnement individualisé, espaces d’expression et d’actions collectives doivent être proposés aux jeunes ; lorsque ces opportunités d’expression et d’actions collectives existent, en interaction avec le travail des professionnels, les jeunes s’en saisissent et, non seulement ils en tirent profit pour leur épanouissement personnel et leur insertion professionnelle mais ils apparaissent également comme « contributeurs » des dispositifs et des projets qui les concernent. Les exemples de Poitiers ou de Salon de Provence le montrent.
Les expérimentations ont-elles été plus loin en favorisant l’évolution des regards que les adultes portent sur les jeunes et les changements dans la façon dont se construisent les politiques Jeunesse sur les territoires ?
Deux ans ne sont pas suffisants pour atteindre un tel objectif. L’essentiel est sans doute le processus de « mise en mouvement » qui a été engagé, notamment avec l’expérience des D-Battants à Poitiers qui ont acquis, par leur travail et leur engagement, une légitimité sur le territoire pour porter la parole de jeunes ne représentant ni les étudiants, ni les salariés, ni les mouvements classiques de jeunesse : « Au début, on ne savait pas ce qu’on allait faire avec le questionnaire. On ne pensait pas entrer au Conseil Municipal : c’était infaisable ; on n’y pensait même pas. Mais les gens s’intéressent, c’est génial. Le premier objectif a réussi alors on veut aller plus loin. On ne sait pas comment ça va finir. » (Aurélie, D-Battants).
{} « Avec les D-battants, la Mission Locale retrouve tout son sens. Cette parole travaillée, partagée et exprimée avec d’autres prend une autre dimension. La MLI se fait l’écho de ce que vivent les jeunes auprès de ceux qui définissent les politiques publiques. » (David Bévière, directeur MLI Poitiers). (…). »
On ne saurait mieux expliquer la richesse et le potentiel de cette démarche pour faire évoluer et progresser les politiques d’insertion, l’action des ML, et la capacité pour les jeunes de trouver leur place dans la société. Nous espérons un vaste essaimage de la démarche, et l’on peut déjà saluer les ML de de Vichy, Nord-Essonne, Blois et Dijon qui ont rejoint la recherche-action.
On se félicitera également que ces travaux deviennent maintenant plus visibles et accessibles avec ce blog, c’était un souhait du Synami qui, rappelons le au passage, avait initié cette recherche action et participe à son comité de pilotage.
Rencontre Jeunes/Comité de pilotage national/élus de l’UNML à l’Assemblée Nationale le 15 mai 2012