Depuis la fin décembre, le Synami est sollicité de manière régulière par des salariés qui se retrouvent face au changement qu’induit la mise de la CCN.
Il y a plusieurs histoires, modes de communication, de traductions de textes… La 1ère remarque est la différence significative d’accès à l’information entre les employeurs et les salariés. La 2nd est l’âpreté des échanges sur le reclassement. Enfin, la 3ème et dernière observation concerne l’occasion saisi par certains ACI, de prendre la CCN comme bouc émissaire, pour réduire des acquis.
1. Il y a ceux qui sauraient et les autres…
Les directions ont des possibilités quasi illimitées en termes de temps pour aller « à la pêche » à l’information ou se rendre à des formations organisés pour la mise en place de la CCN. Pour le salarié lambda, c’est une toute autre histoire ! Entre la culpabilisation, l’absence non remplacée, la peur de s’afficher et le défaut de réseau salariés, il est difficile d’être au point.
Qu’envisage le Synami – CFDT ? Bien sûr, il continuera à aller au-devant des salariés en se servant notamment de son réseau interprofessionnel. Il pèsera aussi de tout son poids pour que les salariés soient aussi mieux informés des actions et des droits crées dans la branche.
2. Des frottements sur le reclassement
La création d’une grille de reclassement allait amener des entretiens âpres et vifs tant le sujet est sensible. Ce n’est pas anormal puisque cela mêle reconnaissance des compétences et rémunération des salariés. Si cela est parfois dur voir très dur, le salarié a au moins un espace pour négocier pied à pied sa reclassification. Nous ne sommes pas dupes que dans certains endroits, il s’agit de décisions unilatérales d’employeurs et cela il faut le combattre !
Qu’envisage le Synami – CFDT ?
Là où cela se passe bien, pas de souci et nous valoriserons les bonnes pratiques parce que notre secteur en pleine mutation conventionnelle a besoin d’exemples pour réussir son passage à la CCN. Dans les endroits où des désaccords persisteraient, nous accompagnerons les salariés vers la Commission Paritaire de Négociation de Recours et d’Interprétation. Cette instance permettra d’avoir des avis clairs (en faveur ou non des salariés) et opposables en justice s’il fallait y aller.
3. La CCN n’est pas le prétexte à la casse sociale !
Voici le point qui nous agace fortement et suscitera sûrement des réactions fortes de notre part. En effet, des ACI se servent de la CCN pour détruire des acquis. Pourquoi ? Pour combler des trous existants, pour asseoir une pression hiérarchique… Les situations sont diverses, il y a des ACI qui travaillent de bonne foi mais ont besoin d’apprendre le dialogue social. Et enfin il y a les pires, ceux qui pensent que les salariés n’ont pas leur mot à dire et qui n’ont comme ambition la réduction et encore la réduction des acquis des salariés.
Qu’envisage le Synami – CFDT ? Nous sommes déjà à la manœuvre dans des ACI, nous irons là où l’on nous interpelle. Nous ferons tout pour que la concertation soit de mise mais utiliserons, si nécessaire, le rapport de force pour que les salariés n’aient pas à subir des politiques visant à dégrader leurs conditions de travail.
Pour rappel – Article 5 EFFETS La présente convention collective ne peut, en aucun cas, porter atteinte aux avantages acquis individuellement ou collectivement antérieurement à la signature de ladite Convention en ce qui concerne les salaires, les conditions et la durée de travail, ni motiver la rupture du contrat de travail.