Depuis le 6 mai 2012, plusieurs annonces ont été faites en concordance avec le programme du candidat Hollande devenu président.
Ces mesures, malgré la période électorale actuelle, sont toujours dans les tuyaux et il était important pour votre information que nous fassions un « who’s who » gouvernemental et un état des lieux des avancées.
Avec le renouvellement de gouvernement, de nouvelles têtes sont apparues dans notre paysage.
Cecile Duflot - Benoit Hamont
Valérie Fourneyron - Vincent Peillon

Voici ces personnalités qui vont intervenir dans nos champs :
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Michel SAPIN, ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue social. Il a en charge toute la politique de l’emploi ainsi que la formation professionnelle des jeunes et des adultes. Il a aussi sous sa tutelle la DGEFP et les DIRECCTE, et donc la CPO !
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Benoit HAMON, ministre délégué à l’économie sociale et solidaire sous l’autorité de Pierre MOSCOVICI, ministre de l’économie et des finances. C’est une première et enfin une reconnaissance d’un secteur économique utile pour notre pays.
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Vincent PEILLON, ministre de l’éducation nationale qui aura aussi à sa charge le futur service public de l’orientation et d’accompagnement.
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Valérie FOURNEYRON, ministre des Sports, de la Jeunesse, de l’Éducation populaire et de la Vie associative, qui aura une partie de la tutelle DGEFP et aura donc son mot à dire sur la politique jeunesse et les ML.
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Cecile DUFLOT, ministre de l’égalité des territoires et du logement, qui aura donc la charge des mesures concernant les banlieues. Mais son premier dossier (selon le Synami CFDT) est la suppression du contrat autonomie !
Revenons aux mesures
Les contrats de génération :
Contrat à durée indéterminée pour un jeune embauché qui sera accompagné par un salarié plus
expérimenté, qui sera maintenu dans l’emploi jusqu’à son départ à la retraite. Le jeune sera tutoré par cet « ancien ». L’employeur aura droit à des exonérations de charges sociales sur les deux emplois. On attend 500000 contrats.
Où en sommes-nous ?
Michel Sapin, ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue social a déclaré qu’ils seront effectifs en 2013 avec en préalable une concertation pour la mise en œuvre.
Les emplois d’avenir
Ce sont les nouveaux « emplois jeunes », ils seront prioritairement affectés dans les quartiers populaires.
Où en sommes-nous ?
A l’instar des contrats de génération, nous les verrons arrivés normalement en 2013.
Emplois précaires
Pour lutter contre l’utilisation abusive des contrats précaires, le gouvernement doit mettre en place des pénalités pour les structures qui ne seraient pas vertueuses en la matière.
Où en sommes-nous ?
Sur ce sujet, il n’y a pas de nouvelles.
L’Economie Sociale et Solidaire
Le candidat Hollande avait affirmé lors de sa campagne qu’il faudrait développer le nombre de contrats d’insertion car il croyait à la vertu de l’IAE. La création d’un ministère de l’ESS est une bonne nouvelle et ses premiers axes de travail seront :
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les contributions du Conseil supérieur pour aider au développement du secteur, dans l’optique de l’élaboration d’une loi de programmation.
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le financement de l’économie sociale et solidaire, dans le cadre, notamment, du projet de Banque publique d’investissement.
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le déploiement des emplois d’avenir dans les associations pour répondre à des besoins sociaux non-satisfaits, favoriser l’emploi des jeunes et recréer du lien social.
Début juillet aura lieu l’Assemblée plénière du Conseil supérieur de l’ESS, nous espérons que l’IAE aura aussi une place. Nous espérons d’ici là que les grands réseaux d’insertion auront trouvé une position commune.La CFDT est sur tous les fronts, vous l’aurez remarqué, a des propositions concrètes et les fera valoir lors de la conférence sociale du 9 et 10 juillet prochain. En voici quelques unes :
Développer une utilisation ciblée et coordonnée des contrats aidés
Comme à chaque « crise », l’Etat active les contrats aidés pour faire baisser les chiffres du chômage, mais il ne se donne pas les moyens de cibler leur utilisation vers les publics les plus éloignés de l’emploi. Pour la CFDT, les contrats aidés sont une aide à l’insertion professionnelle durable. Il faut :
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conditionner l’aide à l’effort réalisé en faveur de l’insertion durable, donc améliorer l’accompagnement. Ne pas utiliser les contrats aidés uniquement pour faire baisser les chiffres du chômage mais avec une volonté d’insertion dans l’emploi ;
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cibler le public : réserver le contrat aidé aux bénéficiaires du RSA et au public éloigné de l’emploi afin qu’ils accèdent à l’emploi et puissent y rester via une formation et un accompagnement individualisé.
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arrêter le « stop and go » : la CFDT ne veut pas une vision à court terme mais une vision pluriannuelle avec des objectifs quantitatifs et qualitatifs.
Proposer une négociation, sur le modèle des ANI jeunes 2011, sur le développement des contrats aidés avec l’IAE comme opérateur pour l’accompagnement
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ciblage du public éloigné de l’emploi
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un opérateur unique : IAE pour l’accompagnement, formation, référent
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un contrat aidé à temps plein qui inclut temps d’accompagnement social et professionnel, temps
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de formation et temps de travail : ceci de façon modulable en fonction de l’employabilité de la personne
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obligation et contrainte sur un retour à l’emploi classique : donc engagement du patronat.
Abonder les mesures sur les jeunes des partenaires sociaux
En 2011, Les partenaires sociaux ont mobilisé 140 M€ sur l’accompagnement des jeunes demandeurs d’emploi et sur le maintien dans l’emploi des jeunes salariés. La CFDT souhaite que les partenaires sociaux déploient des moyens supplémentaires sur ces mesures paritaires.
Dans cet esprit, elle demande également que l’Etat participe à l’effort des partenaires sociaux en doublant au moins l’enveloppe de 140M€ déployée par eux. Cela permettrait qu’un nombre supplémentaire de jeunes soit accompagnés par chacun des opérateurs (Missions locales, Pôle Emploi, APEC). L’Etat devrait enfin permettre qu’un nombre supérieur de jeunes bénéficient de l’aide exceptionnelle mise en œuvre par les partenaires sociaux dans l’accord du 11 juillet 2011 en abondant l’enveloppe actuelle de 40M€.
Par ces propositions, c’est l’ensemble de la confédération CFDT qui est à l’écoute des problématiques liées à l’insertion et le Synami CFDT jouera son rôle d’expertise en la matière.