La phase 1 de l’ANI jeunes décrocheurs confié aux ML va prendre fin dans quelques jours. Notons tout de suite que le fait de parler de phase 1, c’est-à-dire du formatage prédéfini d’un accompagnement dont on prévoit les étapes à priori et mécaniquement suffit à poser problème. Une fois de plus les fabricants de dispositifs, souvent de bonne foi pour maximiser l’argent public, ont cette folie de penser pouvoir normer un processus aussi complexe et imprévisible que l’accompagnement (l’accompagnement étant très différent d’un renseignement, un conseil, un service ou une mise en relation).
Grosso-modo, on peut parier que les objectifs chiffrés de cette 1ere phase seront atteints (avec un petit délai supplémentaire ?), au prix d’un très gros coup de stress de plus sur les équipes qui n’en avaient pas vraiment besoin. Au prix aussi d’un télescopage général avec le CIVIS et le PPAE puisque les dispositifs ne se complètent pas, ils sont en concurrence. Ce n’est pas le besoin des jeunes qui détermine l’outil, mais l’urgence de remplir l’une ou l’autre des cases qui fait l’orientation.
Faut-il sauver l’ANI ?
Si l’ANI est un chemin de croix pour les ML, il est aussi un enjeu pour les partenaires sociaux, syndicats salariés et employeurs, qui se sont engagés pour la 1ere fois dans le financement de l’accompagnement des jeunes. De leur point de vue, notre exaspération est difficilement appréhendable ; n’avaient-ils pas entendu un réseau (et le Synami y est pour beaucoup), qui réclamait à corps et à cris des moyens pour faire un accompagnement de qualité ? Avec 30 millions d’euros pour 20 000 jeunes seulement (sur les 1 300 000 qui sont reçus par an), on ne peut pas leur reprocher un sous-financement, c’est l’abondement par jeune le plus important que nous ayons jamais reçu (et la CFDT c’est beaucoup battu pour cela). Un échec de ce soutien au ML nous ferait tous reculer. Le Synami travaille avec les représentants CFDT au comité national de suivi de l’ANI pour peser le plus fort possible sur le dispositif et gommer autant que possible ces incohérences (et quelque unes ont déjà bougé). Mais cela ne sera pas suffisant, le dispositif est trop engagé. L’ANI vient de démontrer spectaculairement que si des moyens supplémentaires sont indispensable, encore faut-il que leur utilisation s’inscrive dans un sens du travail qu’il faut respecter. Il rappelle aussi qu’une action doit partir des besoins et doit se construire avec les acteurs de terrain, loin des logiques technocratiques descendantes
C’est donc un problème de méthode. Notre boulot à tous, c’est que ce « pataquès » ne soit pas vain, qu’il serve malgré tout aux jeunes et prépare l’avenir. Tout n’est pas perdu ; certaines équipes, peu nombreuses, nous on fait remonter que malgré « les menottes », elles arrivaient à jouer un air qui avait son utilité pour les jeunes. Nous avons été frappé de constater que ces structures avaient toutes un point commun ; un fort et ancien partenariat avec des plates-formes décrocheurs ou la MGI, ce qui, sans faire disparaitre les incohérences, permet d’avoir vraiment un public cible ANI et de disposer déjà d’actions et de services à proposer, toutes choses qui ne s’improvisent pas en quelques semaines.
Au-delà de ces tentatives d’arriver quand même à jouer de la trompette ANI malgré les menottes, la question qui est ouverte, et que nous posons à tout le réseau, c’est c’elle de la réforme radicale de l’ANI dans la perspective d’une saison 2 (si la volonté de continuer survit à la saison 1). Le minimum, c’est un ANI rénové, simplifié, s’inscrivant dans l’existant ou le complétant plutôt que de le percuter. La maximum ; c’est un projet totalement nouveau, sur des bases totalement différentes, bref, l’ANI dont nous pourrions rêver. Le site du Synami, en permettant ce débat public, en publiant vos contributions, veut permettre la construction de cette dynamique.
Serge Papp
L’ANI vos interventions :
L’ANI : outil qui ne sert à rien et qui n’a aucun sens pour le jeune…..pourquoi ? Parce qu’il existe le CIVIS(les partenaires sociaux ne le savaient-ils pas ?), qui ouvre droit à une allocation, à un contrat aidé, à des conventions de stage…etc…
Qu’elle est la plus-value de l’ANI pour le jeune ? Un accompagnement « rapproché » (nbre de RDV imposés lorsque le jeune intègre le programme ANI), alors que le cœur de notre métier est de s’adapter au jeune et à ses besoins. De plus, le copain du jeune dans le CIVIS peut percevoir une allocation s’il est dans une dynamique d’insertion sociale et familiale….celui qui est dans l’ANI ne peut rien percevoir, donc le jeune préfère signer le programme CIVIS.
La seule plus-value est pour les finances de la mission locale. Car comme toutes les structures, nos budgets se réduisent d’année en année et on en demande toujours plus au Conseillers, avec de moins en moins de moyen (suppression de personnel, baisse des financements, objectifs de plus en plus difficile à atteindre…).
Gardons le moral et restons positifs !!!
Concernant l’ANI, je dirai ces quelques mots :
Comme la plupart des nouveaux dispositifs, celui-ci était lancé sans que toute son organisation en interne et régionale ne soit bien calée. Ceci est dommageable ou l’a été pour certains jeunes. Je pense notamment au temps attendu pour la mise en place de conventions de stages ML/PMP. Ce qui me gêne le plus, c’est de dire aux jeunes en informations collectives que nous avons des contacts "privilégiés" avec les entreprises qui ont signé la convention car ceci ne se voit pas, en tout cas pour l’instant ! Autre chose : je trouve invraisemblable que les contrats aidés CUI CAE ne comptent pas comme sortie favorable alors qu’ils s’adressent à des jeunes ayant peu ou pas de qualification et d’expérience (public ANI !) ! Enfin, je finirai sur une touche positive en disant qu’il est "confortable" de rencontrer les jeunes plus régulièrement, pour eux comme pour nous, conseillers.
Depuis deux mois, la mobilisation autour de ce dispositif est sans égale (même avec le CIVIS). Nous subissons quotidiennement un point sur les entrées diagnostic, les potentiels et l’organisation mise en place pour accueillir les jeunes repérés. On fait les "fonds de tiroir", on requête même sur les jeunes non reçus encore en entretien, on invente, on bricole... Le CIVIS est passé aux oubliettes, il apparaît déjà un retard sur les entrées car on freine les contrats potentiels afin de faire rentrer les jeunes d’abord sur l’ANI ! Pour notre ML, la perspective financière n’a pas donné lieu à des embauches spécifiques et supplémentaires. L’objectif est de boucher le déficit de la structure et donc de compenser la baisse des autres financeurs.
Quels sont les jeunes concernés ? Ceux qui ont du mal à accrocher, qui n’ont pas d’idée, ...? La question ne se pose pas, il faut les faire signer ! L’ANI est-il devenu le seul espoir des ML ? Il est pour le moment le désespoir des professionnels qui ne comprennent pas comment on peut recommencer une "usine à gaz " et apporter encore davantage d’incohérence dans notre travail. Les ML sont à nouveau malmenés. La pression financière était déjà un frein à l’exercice de notre mission. La perte de sens sera la prochaine étape.
Comment résister et croire que les ML sont encore utiles aux jeunes ? A quand une évaluation des besoins et des moyens mis en œuvre ?
Intérêt du dispositif :
En gros : les ML interviennent généralement auprès des jeunes 16 /25 ans sortis sans diplôme depuis au moins un an de l’éducation nationale, sauf orientation par les CIO ou lorsque les jeunes sortent d’établissements privés. L’ANI permet de repérer plus systématiquement les jeunes qui sortent sans qualification (abandon ou exclusion ou les deux…) avant qu’ils passent un ou deux ans sans activité. Le dispositif permet de mettre davantage de moyens humains sur l’accompagnement des jeunes sortis du système scolaire depuis moins d’un an, les « décrocheurs ». Jeunes en situation d’échec scolaire, majoritairement mineurs, nécessitant un accompagnement et des actions adaptées à leur âge et à ce qui a amené au « décrochage » (problématique sociales lourdes, problématiques de santé, refus d’adhérer, difficiles de retrouver une motivation ou « l’émerveillement de l’enfance »…) ces accompagnements complexes nécessitent la mobilisation et la coordination active d’un partenariat multiple. Ce qui demande du temps. Donc l’ANI a permis ça.
Analyse des ML de notre région :
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Les délais de notification ont occasionné une déperdition entre la période de repérage des jeunes et leur disponibilité actuelle à intégrer le dispositif (déménagement, entrée en PRI, entrée en Civis ou PPAE, en emploi ou formation)
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1 jeune sur deux ne peut intégrer le dispositif
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Autres motifs de difficultés d’intégration (refus d’accompagnement, difficultés sociales lourdes, problème de santé,)
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Eclaircissement nécessaire sur les possibilités de remplacement des jeunes qui abandonneraient le dispositif en phase 1 ou 2 notamment après le 31 mars ?
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o Compte tenu de difficultés repérées ci-dessus un allongement des délais d’intégration serait nécessaire.
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-Proposition de transmission des listes des jeunes intégrés à Pôle Emploi pour codification afin d’éviter les orientations en PPAE et le double accompagnement.
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-Pas d’allocation (concurrence CIVIS)
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Etonnement sur les résultats attendus et la durée identique d’accompagnement des publics ANI que ce soit pour l’APEC (jeunes de niveau supérieur), pour Pôle Emploi (jeunes ayant un diplôme reconnu ) et pour les ML (jeunes sans qualification)
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Durée du suivi courte pour un public très jeune sans qualification
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Objectif d’emploi durable à 100% difficile à atteindre.sur 12 mois, pour un public de bas niveau de qualification, en construction de savoirs êtres, faire et compétences Le report de la date limite d’intégration au 31 mars permettra d’améliorer l’accès au dispositif
A améliorer :
1. réfléchir à la mise en cohérence des dispositifs d’accompagnement « renforcé » :
Les ml sont mandatées pour accompagner : juste à la sortie du système scolaire (ANI) ; CIVIS en suivant ? ; en fin de dispositifs (RSA ?), PPAE (celui là est de la co-traitance pole emploi, se cale en local, n’est pas impacté par l’ANI ni par les autres dispositifs, c’est plutôt transversal)
La mise en œuvre de l’ANI impacte sur le CIVIS , mais pas pour les mineurs puisqu’ils n’ont pas droit à l’allocation CIVIS.
2. La définition des cohortes : les objectifs fixés par les directes sont de 100% de réussite ! En fait : il faudrait réfléchir à élargir le nombre de jeunes au départ pour atteindre les objectifs. Et à l’articulation entre la phase 1 et la phase 2.
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Arrêter de formuler des objectifs en termes de nombre d’entretiens : ce n’est pas un indicateur fiable (il peut être pipeauté), trop contraignant en termes d’organisation pour les structures et ne fait pas obligatoirement sens pour les jeunes et pour les professionnels. Pour un jeune en échec scolaire, ce n’est pas par l’entretien individuel qu’on peut le mobiliser pour son avenir. Un entretien par semaine donne plutôt une contrainte qu’une motivation aux jeunes accompagnés.
4. Avoir les moyens de mener des actions spécifiques pour eux sont les plus porteuses à la fois de sens, de motivation et de réussite. En cofinancement peut être etc… mais y participer pour avoir un droit de regard… Et puis pour évaluer la qualité de ce qui est proposé…
A garder : les moyens humains, voire les augmenter au cas par cas (à cause de l’impact de l’arrêt du plan relance…)
A développer : des moyens financiers plus importants pour des projets spécifiques et les ml sont (devraient) être des usines à projets !!!
En urgence : tenir compte des décalages de date d’entrée des cohortes par rapport à l’atteinte des objectifs fixés par la DIRECCTE qui exerce des pressions sur ce nouveau dispositif. Alors qu’en plus ils ne financent pas. Quelle est leur plus value par rapport à ce dispositif ?
Voici quelques éléments de réflexion :
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La Mission Locale demande à son personnel d’accueil, et plus particulièrement au personnel qui tient le standard téléphonique, de relancer les jeunes qui ne se sont pas présentés aux réunions ANI. Il me semble que le conseiller est plus à même de convaincre le jeune qu’il connaît en lui exposant la plus-value du dispositif au regard de sa situation.
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La méthode choisie par la Mission Locale pour faire entrer les jeunes dans le dispositif ANI est telle, qu’aujourd’hui, l’ensemble du personnel est mobilisé dans la précipitation et une confusion totale pour faire le nécessaire tout azimut (relance téléphonique, repérage dès l’inscription du public - pourquoi ne pas demander au personnel accueillant de repérer les jeunes répondants aux critères CIVIS, PLIE pendant qu’on y est...?!) alors que des conseillers référents ANI se sont portés volontaires pour animer le dispositif.
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Notre configuration sur trois sites a généré, parce que nos responsables l’on choisi ainsi, trois modes opératoires, plus ou moins efficaces, qui accentuent les différences entre les équipes sur le même bassin d’emploi en terme d’efficacité et de performance, au risque de générer un semblant de compétition.
Globalement, une mobilisation tardive parce que non anticipée par notre hiérarchie, une méthode floue parce que laissée à l’appréciation des trois sites d’accueil, une confusion des rôles de chacun, donnent à penser qu’en terme de management, il y a des améliorations à prévoir...
Concernant la MGI, une collègue sur le site est référente pour la MGI. Elle n’a repéré que 2/3 situations en lien avec ce service. Il existe effectivement une plus value si des moyens sont mis pour mobiliser les jeunes ANI sur des accompagnements variés (petits groupes, accompagnement direct vers des manifestations...). Mais tout ceci aurait pu être imaginé pour les jeunes dans le CIVIS. On utilise des moyens constants pour répondre à cette nouvelle mesure. Ceci a pour conséquence d’appauvrir les moyens alloués à l’existant tout en modifiant l’atmosphère de notre pratique. L’esprit d’entreprise nous rattrape : les objectifs à atteindre sont la préoccupation quotidienne de nos cadres. Nous ne sommes plus en capacité d’innover dans le sens des besoins actuels de la jeunesse. Pourtant dans nos échanges avec les partenaires des autres structures sociales, l’envie de créer est grand. La mutualisation des moyens, la mise en cohérence de nos pratiques, la nécessité de travailler dans un climat de confiance, tous ces sujets sont bien d’actualité. Les ressources sont là. Elles ne sont malheureusement pas financières !
Pour l’ANI, chez moi on va essayer de faire de l’intelligent, c’est pour cela que l’on ne démarre que le mois prochain, avec l’embauche d’une salariée dédiée pour y mettre une dose de nouveauté/innovation... La première étant de travailler étroitement avec les parents, rencontres tous les quinze jours, les
80 parents sont partants.... Recherche d’outils culturels, de médiations artistiques, pourquoi pas de mise en contrat civique...
Difficile de trouver les jeunes car mise en place tardive dans l’année. Les jeunes qui avaient quitté le système scolaire entre janvier et octobre 2011 étaient déjà inscrits dans la structure et avaient intégrés des programmes PPAE ou CIVIS pour la plupart.
ANI, ANI, ANI ….et bien moi, conseillère qui ne fait que du CIVIS renforcé, je ne m’en soucie guère, quoiqu’en dise ma direction puisque ce sont les mêmes jeunes qui sont concernés !!!!!! A moins de tirer à la courte paille et en mettre 1 sur 2 dans l’ANI pour tenir les quotas !!! Bref, je n’en ai mis aucun dans ce dispositif, d’autant que je suis "énervée" sur certains partenaires, type le MEDEF, qui n’a jusqu’à maintenant pas fait grand chose pour nos civis et qui là ouvre grand les portes de leurs entreprises adhérentes pour accueillir les "ANI" pour des stages !!!!! et des CIVIS, non ? ça s’ouvre pas les portes pour des CIVIS ??????
Voilà, ça c’est dit !!!!
Voici nos réflexions quant à l’ANI
Ne scions pas notre branche quant au financement de fonctionnement ???
Allons-nous travailler uniquement avec des appels à projet sans tenir compte des réels besoins des jeunes et des territoires.
Les décrocheurs nous n’avons pas attendu l’ANI pour les les repérer, les accompagner, les orienter vers le service concerné.
Pourquoi la date du 15/02/ ??? Date inappropriée ne correspond pas encore une fois au besoin et à l’accueil des jeunes décrocheurs.
Pas d’équité car dé ontologiquement, tu fais quoi CIVIS ou ANI ???? Les outils sont plus favorables plus favorables dans CIVIS, cela met en mauvaise posture le conseiller face au jeune, l’impression de malhonnête car il faut absolument intégrer les jeunes dans l’ANI,
Interrogation quant au public cible ML et Pole Emploi ??? Pourquoi les suivis ne sont tous attribués à la ML ??? et également d’équité de traitement des structures Pole Emploi a jusque fin mars pour l’intégration phase 2 alors que les ML ont jusqu’au 15/02/ ????
Une mesure oui mais un traitement égal pour tous les jeunes – structures d’accueil (aides financières, mise en situation professionnelle .... )
Si nous devons nous prendre en charge les décrocheurs que l’on nous en donne les moyens
On demande toujours plus aux salariés des ML à travers des bons sentiments, (les décrocheurs) mais sans réels moyens et avec des disparités selon les territoires. De la poudre aux yeux !!
A quand l’ANI 2 ? Ras le bol !
Oui parlons-en de l’ANI !
On décline à travers ce programme ce qu’on fait au quotidien pour les jeunes, avec une grande différence
cependant, c’est qu’au quotidien, le jeune peut bénéficier du Civis ( il est ce qu’il est mais présente des avantages) alors que l’ANI l’en écarte (d’ailleurs est-ce acceptable ?)...momentanément.
Aucune plus-value pour le jeune, le seul intérêt est financier et pour la structure (qui en a besoin, mais peut-être pas à n’importe quel prix !). C’est du travail en plus pour les équipes, du stress supplémentaire à travers des objectifs à atteindre, et du non sens, toujours plus de non sens.
Les salariés souffrent de culture du résultat (l’emploi ! l’emploi !l’emploi !... -c’est comme la culture moins on en a plus on en parle), les structure souffrent du manque de financement, et des accords sont signés pour apporter des financements aux structures à travers des incongruités.
L’ANI est une aberration de technocrates qui semblent ignorer le travail des ML. Qu’on nous paie pour ce que l’on fait, mais que l’on ne nous paie pas pour activer des programmes qui ne servent pas aux jeunes. Nous avons besoin d’argent, un point c’est tout, pour offrir aux jeunes de vrais accompagnements, pour faire tourner les structures, pour les salariés !
Quand je lis, sur un compte rendu de comité de pilotage de l’ANI," qu’au regard des résultats encourageants qui ont été présentés, témoignant d’une réelle montée en charge du dispositif.." je me dis : de qui se moque-t-on ? Dans quel environnement de fieffés hypocrites évolue-t-on !
Alors c’est vrai, on aimerait comprendre ce qui a poussé les syndicats à monter dans cette galère. On a du mal à comprendre !
Des jeunes et professionnels de ML ont-ils été écoutés pour concevoir le cahier des charges ?
On en doute, y penser pour la prochaine fois ! Le cahier des charges tel qu’il est rédigé témoigne d’une obsession pour le reporting (syndrome CPO) mais ignore finalement la réalité des jeunes dont on parle et de l’accompagnement sur le terrain !
Il serait, nous a-t-on dit, impossible de prévoir des coûts de prestations externes dans les parcours des jeunes. Cela est bien dommage car les Missions Locales sont souvent bien entouré par des partenaires ayant des savoir faire spécifiques : mobilité, santé etc… Il aurait été intéressant de pouvoir travailler avec ceux-ci, encore aurait-il fallu avoir le temps pour le faire, pour imaginer des actions innovantes dans la prise en charge global des problématiques rencontrée par ces jeunes. La gestion de ce dossier aurait semble-t-il relevé davantage de la fondation de France que de la DGEFP. Car les attentes et les bonnes idées ne manquent pas tant au niveau des professionnels de terrain que des jeunes. Les seules ML satisfaites sont celles qui voient dans cet argent un effet d’aubaine pour régler un problème de trésorerie, sans plan d’action et sans moyen humain complémentaire. Ou sont les jeunes dans tout ça ? J’avais oublié on les a décrochés !