Le groupe de travail paritaire préparant cette révision s’est réuni le 1er mars, normalement pour la dernière fois puisque l’étape « négociation » commence.
Nous publions le document de travail des nouvelles compétences qui ont été identifiées et leur répartition dans les emplois repères (ce qui est nouveau est en bleu).
Les instances nationales du Synami sont en plein débat pour vérifier si les propositions qui sont sur la table permettent de progresser sur nos objectifs de meilleure reconnaissance des compétences et l’accroissement des possibilités d’évolutions professionnelles, le tout dans une classification lisible, opérationnelle et équilibrée. Nous sommes évidement preneur de toutes les réflexions et observations qui permettraient d’améliorer la proposition sur la table.
Les nouveautés ne manquent pas, et citons en autre ;
- La nouvelle filière « Etudes Observation Ingénierie »,
- La mise en place et la reconnaissance de compétence cotées 12 et 15 pour les administratifs,
- L’intégration des salariés du nettoyage et de l’entretien,
- La prise en compte des compétences régionales,
- La transversalité de certaines compétences comme celle qui définissent le chargé de projet, qui ne seraient plus « réservés » à la filière conseiller.
- La création d’un « conseiller chargé de mission » coté 13
Cette dernière proposition sera sans doute la plus débattue, ne serait-ce que parce que c’est celle qui pourrait impacter le plus de salariés et parce que 3 autres syndicats ont annoncé s’y opposer. Pour le Synami, ce qui est important et que nous devons réussir, c’est de permettre l’ouverture d’une progression pour les conseillers qui se retrouvent dans leur immense majorité bloqués en cotation 12 parce sans possibilité d’évolution comme chargé de projet. Investir la cotation 13, qui existait déjà, avec une évolution du conseiller vers chargé de mission, pourrait ouvrir une véritable perspective, qui reste sans doute à travailler et à affiner.
Cette réforme de la classification serait l’évolution le plus importante de la convention collective depuis 10 ans. Rappelons tout de même, pour relativiser un peu, que n’importe quel système à ses qualités et ses défauts, et qu’il n’y aura pas de progrès, quelques soient nos « brillantes » réformes, si sur le terrain, au local dans les structures, il n’y a pas la volonté de faire évoluer les salariés et de favoriser les progressions. Il y a beaucoup trop de structures où l’on cantonne les salariés aux minimas, où les « administratifs » sont peu ou pas reconnus et vraiment très mal payé, où le problème pour les conseillers n’est pas le blocage à la cotation 12, mais le blocage général au niveau 11 ! Cette révision doit aussi être l’occasion d’une mise en place de vrais politiques de ressources humaines là où elles sont pour l’essentiel inexistantes.
Réussir cette réforme est un enjeu pour tous, elle doit donner un peu d’air, un peu de profondeur, un peu de perspective, et donc un peu de progression à nos parcours professionnels. Mais elle ne comblera pas l’autre grande question sociale : la faiblesse de nos salaires, surtout en cette période de blocage de la valeur du point. Le Synami continuera à revendiquer en parallèle une hausse générale des indices professionnels.
Messages
8 mars 2012, 18:09, par LNMlTm2
Bonjour,
Je suis conseillère et chargée de relations entreprises dans une ML du Sud-Ouest. Je suis vraiment déçue que vous n’ayez pas pensé à créer un poste de chargé de relations entreprises dans la convention collective alors que nous sommes de plus en plus nombreux au sein des missions locales et il me semble que ce n’est pas le meme travail que les conseillers. J’en suis meme sure puisque je suis aussi conseillère. J’aimerai vraiment etre reconnue dans mes fonctions.
9 mars 2012, 17:24, par PAPP Serge
Bonjour,
Il y a effectivement, en tout cas pour moi, un oubli sur cette question, le développement des relations entreprises dans les activités des ML ne se retrouve pas, en tout cas pas encore, dans les propositions de réforme. Je dis que c’est un oubli car c’était dans les propositions du cabinet Circé, à mon avis à juste titre ;
« Les conseillers spécialisés dans les relations avec les entreprises doivent quant à eux mobiliser des compétences particulières dont certaines n’apparaissent pas dans la Convention Collective. Ces salariés sont conduits par exemple à « négocier avec un employeur potentiel les conditions d’intégration du jeune dans l’entreprise au regard des possibilités offertes par les mesures », comme le prévoit la Convention Pluriannuelle d’Objectifs qui définit précisément ce que doit être le rôle des Missions Locales dans leurs relations aux entreprises. Or, ce type particulier de négociation n’est pas prévu dans la Convention collective. » (p.73).
Faut-il pour autant créer un emploi repère spécifique chargé d’entreprise comme vous le proposez ?
Précisons en préalable qu’on ne crée un emploi repère que quand il y a un bloc de compétences, suffisamment nombreuses, suffisamment différentes des autres, d’un même niveau de complexité, de responsabilité ou de technicité et que cela concerne un nombre significatif de salariés. Sinon on va se retrouver avec une classification de dizaines et dizaines d’emploi-repère, avec des différences très faibles, et concernant très peu de monde.
Ensuite, la logique « d’ingénierie » de la classification fonctionne d’abord par compétence, qu’il faut identifier, puis hiérarchiser, et ensuite rattacher à un emploi repère, le salarié ne faisant pas forcement toute les compétences de son emploi-repère de rattachement (heureusement !), et pouvant exercer des compétences classé ailleurs (la plus haute compétence exercée déclenchant la cotation). C’est la souplesse de ce système pour prendre en compte la diversité des tâches et des fonctions qu’on peut trouver dans nos structures.
Mais il est vrai que l’évolution des structures fait reculer la polyvalence qu’il y avait au début des ML. La classification a été élaboré à partir d’une analyse des réalités professionnelles en 1999/2000. Depuis, le nombre de salariés par ML a en moyenne doublé, et les postes « spécialisés » se sont multiplié. On peut quand même encore constater qu’il y a de la mobilité entre ces « spécialisations » ; durant une période je peux faire surtout de l’emploi, à une autre porter essentiellement une thématique sociale, dans une troisième être un stakhanoviste de l’entretien individuel, puis faire surtout des ateliers d’orientation, etc., etc.,…. . Tout cela étant censé faire, à peu prés, un Conseiller en Insertion Social et Professionnel, ce qui est quand même un programme très vaste, global, et spécifique aux ML. C’est ce qu’avait acté la Convention collective à sa mise en place.
Les chargées de missions entreprises, de plus en plus nombreux vous avez raison, doivent-ils sortir de la grande équipe des CISP ? Je pense que cela ferais plaisir à l’Etat, qui pourrait clairement identifier les postes qu’il aurait envie de financer. Mais je pense aussi que ce n’est pas souhaitable du tout, à moins de vouloir rompre le lien entre la relation entreprise et l’accompagnement des jeunes.
De plus, dans cette logique, ne faudrait-il pas alors créer alors, des conseillers logement, des conseillers orientation, des conseillers santé, des conseillers aides financières, des conseillers accueil/accompagnement, sans compter des conseillers polyvalents qui font en même temps ou successivement un peu de tout ? La réponse me semble évidente.
Par contre, je vous rejoins tout à fait pour dire qu’il y a actuellement un manque de reconnaissance des compétences spécifiques lorsqu’on est chargé de relation entreprise, en particulier l’aspect négociation, comme l’avait suggéré Circé. Pour l’instant, la relation entreprises est cité dans les compétences 3.3 et concerne la 3.4 sans que l’entreprise ne soit citée (la 3.4 parle de partenaires en général) :
3.3. Construire, développer un réseau de partenaires extérieurs
Constituer un réseau sur un projet ou une problématique donnée (type de besoins, type de publics…), notamment en repérant les partenaires relais à préconiser ou à solliciter.
Alimenter un réseau de partenaires (employeurs, organismes de formation, d’insertion…) en réalisant une prospection, ciblée ou non.
Recueillir en amont de la prospection des informations sur les entreprises ou les organismes et alimenter ou actualiser en aval un fichier ou une base de données interne ou partagé.
3.4. Coopérer avec des partenaires extérieurs
Mobiliser en fonction des besoins repérés au cours de l’accompagnement des jeunes les ressources d’insertion (formation, bilan, etc…) du territoire ou hors territoire sous forme de partenariat de parcours individuel ou collectif.
Mettre en œuvre un travail de réseau sur un domaine ou un projet spécifique en veillant à préserver le positionnement de la structure par rapport à ses partenaires.
Organiser, animer, participer à des temps de travail avec les partenaires institutionnels et fonctionnels.
Etablir des relations régulières au niveau technique (partenariat fonctionnel, conventionnel…).
Participer à des réseaux animés par des partenaires.
Circé avait fait la proposition de compléter la rédaction de la 5ème activité :
≪ Établir des relations régulières au niveau technique (partenariat fonctionnel, conventionnel, définir et s’entendre avec des entreprises sur les conditions d’accueil de jeunes) ≫.
Je trouve que c’est de bon sens (c’est pourquoi j’ai tendance à penser que c’est bêtement un oubli des séances de travail, qui c’étaient naturellement focalisé sur ce qui faisaient plus problème ou divergence).
Est-ce que cette proposition d’ajout à la 3.4 serait suffisante pour régler cette question ? A voir et à débattre !
Est-ce que la cotation est suffisante ? Si la 3.3 est à 12, donc fait partie du « bagage » d’un conseiller II, la 3.4 n’est que coté 10, ce qui parait un peu léger s’il s’agit aussi de s’entendre avec une entreprise.
Ce qui pose une autre question : si définir et s’entendre avec ….. devrait être mieux coté, cela ne devrait-il s’appliquer qu’aux entreprises, et pas au partenariat avec des FJT ou des centres de santé par exemple ?
Pardon d’avoir été long, mais on réforme la classif que tout les 10 ans pour l’instant, il faut essayer d’aller au bout des questions, et elles sont loin d’être épuisées comme on le voit. Nous avons encore du temps avant d’être au moment où il faudra trancher (et obtenir les augmentations qui vont avec !), le Synami a je crois bien eu raison de mettre ces débats sur la place publique.
Serge Papp
14 mars 2012, 15:51, par Véronique CASTELLANI
Dans notre ML, nous avons une psychologue qui accueille les jeunes orientés par les CISP et intervient pour les évaluations et tests dans le cadre du POP ? Je ne vois pas d’emploi repère prévu en ce sens.De m^me pour le poste d’assistante sociale, qu’en sera-t-il ?
Merci à l’avance
10 mars 2012, 00:23
Bonjour,
Juste une petite remarque :
Le "Référent Parcours" n’apparait pas clairement sur ce projet : on retrouve deci delà dans différents emplois repère certaines de ces compétences. Mais à priori impossible de définir une cotation systématiquement identique et donc homogène quelque soit la ML/PAIO concernée pour un "Référent Parcours".
Cela mériterait donc un complément car cette fonction est pourtant bien présente dans le réseau.
Merci
10 mars 2012, 16:56
Je suis surpris aussi. Etant actuellement CRE au sein d’une Mission Locale, j’espérais beaucoup de ce titre dans la révision de la classification. Notre role est différent d’un conseiller. Nous rencontrons des entreprises au quotidien, négocions et argumentons avec une pression sur l’atteinte des objectifs de la CPO mais aussi de la Région et de l’ETAT sur les CUI CAE ET CIE.
12 mars 2012, 12:16, par lnmlNtm2
Merci pour ta réponse Serge. Je pense que cet ajout serait déjà pas mal, j’espère que ce n’est pas trop tard ! Par contre, je suis donc chargée de relations entreprises à mi-temps mais reconnue comme conseillère niveau 1 seulement. Si je comprends bien tes commentaires, ça justifierai d’être conseiller niveau ,non ?
13 mars 2012, 16:25, par Un fidèle Synamien
Bonjour,
Je suis chargé d’accueil et d’animation (domaines de compétences 2.1/2.2/2.3/2.4). Mes fonctions m’amènent, comme d’autres collègues dans ma structure, à animer des ateliers de techniques de recherche d’emploi en collectif et en entretien individuel (Conception de CV avec le jeune, lettres de motivation, ciblage entreprise, mise en relation avec des offres). Compte tenu de ces missions, j’ai du mal à me retrouver dans ces fonctions dans le projet de nouvelle classification de la CCN. Néanmoins, peut-être que le domaine de compétence 4.1 « Animer des réunions techniques » pourrait convenir ? Cependant, je n’arrive pas à comprendre quelle cotation est attribuée à ce dernier : 9 ou 12 ?
Cordialement.
6 décembre 2012, 14:38, par Un salarié perdu
Bonjour,
@Un fidèle Synaniem
Je suis chargé de documentation (domaines de compétences 2.4-4.9-9.2).
J’effectue a la demande de la Direction d’autres domaines de compétences du
Conseiller niveau 1
– 1.3 : Informer et aider à l’orientation du public cible > Ateliers d’orientation Pass’avenir, Inforizon, entretien d’orientation.
– 3.4 : Coopérer avec des partenaires exterieurs : préparation et animation informations collectives auprès des jeunes
– 4.7 : Assurer une veille sur l’activité d’insertion : j’assume une veille documentaire mensuelle, et je rédige des compte rendus synthétiques pour les conseillers.
Ma direction m’impose aujourd’hui de préparer et d’animer des ateliers TRE : cv, lm, recherche d’offres ciblées, et même visite en entreprise !
Cependant je suis en cotation 9 sur ce poste de chargé de documentation et selon ma direction je suis censé "Animer des réunions techniques".
Sur la CCN, seuls les conseillers niveau 2 et les responsables ont cet axe technique 4.1 "Animer des réunions techniques"..
Cet axe de compétences se situe tantot en cotation 9 et tantot en cotation 12 ? Je ne comprend plus.
12 octobre 2012, 16:16, par Ass Fin
Bonjour,
Quels sont les cotations des nouvelles compétences (cf. annexe 5 du tableau actuellement utilisé) ?
Merci
26 mars 2013, 10:37, par Carole RY
Bonjour,
Pourrions-nous avoir la cotation des compétences (toutes) Pour savoir si on a une évolution automatique dans la mesure où on a déjà la compétence...