Si la révision de la classification commencera à être réellement négocié en avril, la négociation du 8 février a elle été très « protection sociale ». nous y revenons dans ce compte-rendu.
Carence maladie
Nouveau round sur les délais de carence
Notre revendication de la prise en charge des carences maladies dans la convention collective était de nouveau à l’ordre du jour (pour la 4ème fois en 1 an, le Synami ne lâche pas).
La réponse de l’UNML n’a pas varié, c’est toujours non !
MAIS, pour la première fois, la porte a été légèrement ouverte : la délégation UNML a indiqué n’être pas forcement fermée à une discussion sur un accord temporaire.
En clair, en faisant un accord limité dans le temps, l’UNML se garderait la possibilité de revenir facilement dessus, en ne le renouvelant pas, si elle devait estimer qu’il coûte trop cher.
Les négociateurs Synami ont rappelé que les maladies n’étaient pas une charge, mais une économie faite sur le dos des malades, MAIS, les voies du progrès social sont parfois impénétrables, et les chemins d’une négociation positive parfois sinueux.
Nous avons bondi sur l’occasion, et mis le pied dans l’entrebâillement de la porte, en acceptant d’engager une négociation sur cette base, ce qui à été aussi le cas de FO, de la CFTC et de la CGC (qui avait formulé cette proposition), seule la CGT ayant refusé cette possibilité.
Nous ferons une proposition à l’UNML pour la prochaine séance de négociation en avril
Prévoyance
Accord sur une augmentation des taux de cotisations actuels du régime de prévoyance
Cecipour faire face aux conséquences de la réforme des retraites de 2010 (rappelez-vous les énormes manifestations contre cette réforme). En effet, avec le recul de l’âge de la retraite de 60 à 62 ans, les régimes de prévoyance vont mécaniquement avoir plus de prise en charge à effectuer, et donc plus de provision à constituer.
Le taux global de cotisation va passer de 2,10 à 2,29% pour la tranche A, et de 3,31 à 3,51% pour les tranches B et C, à partir du 1er avril 2012, et jusqu’en 2015. Il s’agit d’une période de rattrape transitoire, les taux doivent ensuite redescendre à 2,15% (tranche A) et 3,93% (tranche B et C).
L’ensemble des organisations syndicales à soutenu cette augmentation auxquelles nous ne pouvions de toute façon pas échapper pour assurer le maintien des garantis de la prévoyance. L’UNML va rapidement diffuser l’avenant et une note explicative.
Enquête salaire
Connaitre la réalité des salaires et leurs évolutions est un enjeu pour tous les acteurs de nos réseaux, au local comme au national, pour construire les politiques et les progrès salariaux.
L’UNML a présenté lors de cette séance l’enquête rémunération 2012 (sur les salaires 2011), un tableau Excel qui est adressé aux structures.
Nous rappelons que répondre à l’enquête est une obligation (avenant 44 signé par le Synami), décision prise suite au faible nombre de retour de l’enquête précédente.
A revoir
Un avenant relatif aux périodes de congé maternité/paternité/adoption pour l’acquisition d’ancienneté à été repoussé unanimement par les syndicats car étant jugé insuffisant. La négociation continue sur ce point.
En plus
Vers une mutuelle et une sur-complémentaire retraite.
Le groupe de travail paritaire « protection sociale » c’est mis en place le 14 décembre dernier (présent : UNML, Synami-CFDT et CGT) pour commencer à défricher le sujet. Le groupe se réunie de nouveau le 1er mars et auditionnera la Mutualité Française pour le sujet mutuelle, et le CNP, pour la partie retraite.
Prochaine négociation nationale le : 4 avril.
Messages
27 février 2012, 10:02, par Eva*
Ces négociations sur le délai de carence sont tout à fait pertinentes. Dans notre ML, nous avons aujourd’hui 2 poids 2 mesures : d’un côté les salariés arrivés avant la CCN qui ont droit systématiquement à une prise en charge de leur carence, et de l’autre les salariés qui sont arrivés après la CCN, avec les conditions définies dans cette dernière (une carence rémunérée par an). En termes d’équité, c’est plutôt médiocre...
Bien évidemment, une telle prise en charge pour tous est un coût, mais les collaborateurs de nos structures seront-ils davantage malades s’ils n’ont plus de perte de salaire ? Pas sûr. Par contre, quand ils viennent au travail en étant malades parce qu’ils ne peuvent pas perdre de salaire dans un contexte économique difficile, c’est le début des épidémies...
Les négociations locales sur ce sujet sont difficiles. C’est une bonne chose que le national prenne le sujet à bras le corps. Attention quand même aux accords qu’on peut ficeler et déficeler à souhait, car la conjoncture aura toujours bon dos...