L’impression d’un déjà vu ?
A chaque fois que les banlieues s"enflamment et que les jeunes « des quartiers » laissent manifester leur colère (légitime) face à des violences policières abjectes, les missions locales sont appelées à la rescousse pour jouer les pompiers de service.
Les structures sont sollicitées pour faire la démonstration de leur travail et rassurer les concitoyens (et en passant les marchés financiers) sur le fait que l’État français prend les choses en main et s’occupe de sa Jeunesse !
D’un côté, c’est rassurant pour le réseau. Ce réflexe étatique et médiatique confirme que les missions locales sont reconnues dans leur place et dans leur rôle-pivot auprès de la jeunesse.
Mais une fois l’événement passé, le feu éteint, les lumières des projecteurs braquées sur un autre scandale ... que reste t’il aux structures et aux jeunes les plus en marge de la société, en rupture avec les institutions et les plus confrontés aux problèmes de Justice ?
Rien ou pas grand-chose.
Un traitement et une prise en charge inégalitaires en fonction des territoires ? Le droit pour les missions locales les plus motivées ou les moins résignées ou les plus chanceuses de courir après des financements précaires pour mettre en place des postes de conseillers justice et des actions de lutte contre la délinquance.
Sachant que tout peut s’arrêter en fonction des orientations politiques du moment, évidemment...
Quand est ce que les missions locales pourront espérer des financements pérennes (socles) pour mettre en oeuvre de véritables actions de prévention et garantir un accompagnement dédié et renforcé à tous ces jeunes en mal de citoyenneté ?