
Le Chômage touche –presque- tous les jeunes
- Parmi les 739 000 jeunes sortis de formation initiale en 2007, 62 % a commencé sa vie active par une période de chômage
- Un jeune sur deux (52 %) a été au moins une fois au chômage au cours de ses trois premières années de vie active et un tiers l’a été six mois ou plus.
- Au bout de trois ans, l’accès rapide à un emploi durable concerne 58 % des jeunes.
- Au bout de six mois, 80 % des jeunes ont au moins une fois décroché un emploi - même très temporaire.
- 12 % ont connu un accès "différé", 10 % sont en "décrochage" et 9 % connaissent un chômage persistant ou récurrent. Ainsi, parmi ceux ayant connu un chômage précoce, 20 % n’ont jamais réussi à décrocher un poste dans les trois ans.
Le poids du diplôme
- La durée de l’épisode de chômage dépend du niveau de diplôme : pour 56 % des non-diplômés (18 % de la génération), elle a été de plus d’un an, comme pour 27 % des diplômés du secondaire et 9 % des diplômés du supérieur (42 % de l’échantillon).
- Les non-diplômés ont de plus en plus de mal à trouver une place sur le marché du travail. Quand 72 % des jeunes en général travaillent au bout de trois ans, ils ne sont que 48 % en emploi en 2010 contre 59 % en 2001 et leur taux de chômage atteint 41 % (30 % en 2001).
La précarité est devenue la norme
- "L’emploi précaire est devenu la norme pour les premiers emplois occupés", souligne également le Cereq, avec 31 % des premières embauches réalisées sur des emplois à durée indéterminée. Même pour les diplômés du supérieur, le CDI n’est plus garanti. Seuls les sortants d’écoles d’ingénieurs restent très majoritairement (75 %) recrutés d’emblée en CDI. La proportion tombe à 52 % pour les écoles de commerce.
- L’emploi précaire perdure pour un nombre significatif de jeunes. Au bout de trois ans, un tiers sont intérimaires, vacataires, en contrat aidé ou en CDD. Et la proportion employée à temps partiel ne baisse pas (18 %).
La formation ne prépare pas à l’emploi occupée
- Voilà qui devrait faire réfléchir, une majorité de jeunes se stabilise dans un emploi qui ne correspond pas à sa formation. De fait, "chercher à ajuster de plus en plus précisément les contenus des formations à leurs débouchés supposés est en partie vain", estime le Cereq.
- L’enquête montre aussi que la précarité des premiers emplois "agit comme un frein à l’autonomie résidentielle" : trois ans après, 55 % des jeunes hommes et 36 % des jeunes femmes habitent toujours chez leurs parents.
L’enquête complète sur :
